Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Israël: La réforme de la Cour suprême sème la zizanie au Parlement
information fournie par Reuters 13/02/2023 à 13:04

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion du cabinet à Jérusalem

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une réunion du cabinet à Jérusalem

JÉRUSALEM (Reuters) - Le projet de réforme de la Cour suprême voulue par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a provoqué des scènes de chaos lundi au sein de la commission parlementaire qui examine le texte, alors que le président Isaac Herzog a mis en garde contre un "effondrement" du pays.

Le projet de loi vise à permettre au gouvernement de peser davantage sur la nomination des juges de la Cour suprême, et limiterait la capacité de cette dernière à remettre en cause certaines lois ou décisions prises par l'exécutif.

Dénoncé par l'opposition comme une atteinte à l'indépendance de la justice et à la démocratie, le texte a suscité depuis le mois dernier de grandes manifestations hebdomadaires, notamment à Tel Aviv.

Lundi, la commission de la Constitution de la Knesset s'est prononcée en faveur de la présentation du premier chapitre du projet en session plénière en vue d'un vote en première lecture du Parlement, lors d'une séance houleuse qui a été marquée par l'expulsion d'au moins trois élus de l'opposition.

"Vous allez mettre le feu au pays", a lancé Idan Roll, élu du parti centriste Yesh Atid, au président de la commission Simcha Rothman, issu du Bloc sioniste, un parti religieux d'extrême droite.

En procès pour des faits de corruption qu'il conteste, Benjamin Netanyahu a présenté cette réforme comme nécessaire pour contrôler l'activité des juges "militants" qui, selon lui, outrepassent leurs pouvoirs pour s'ingérer dans la vie politique du pays.

Cet argument n'a pas convaincu de nombreux Israéliens qui s'inquiètent des conséquences d'une telle réforme sur l'équilibre des pouvoirs et le respect des libertés individuelles.

Une nouvelle manifestation est prévue ce lundi à Jérusalem pour dénoncer l'arrivée attendue du texte au Parlement.

Dans ce contexte, le président Isaac Herzog a fait une rare intervention télévisée dimanche soir pour lancer un appel au compromis, estimant que la polarisation provoquée par ce projet a conduit Israël au bord de "l'effondrement constitutionnel et social".

(Reportage de Maayan Lubell, Hannah Confino, rédigé par James Mackenzie ; version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer