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Israël et Hamas ignorent les appels à un cessez-le-feu
information fournie par Reuters 18/05/2021 à 14:20

ISRAËL ET HAMAS IGNORENT LES APPELS À UN CESSEZ-LE-FEU

ISRAËL ET HAMAS IGNORENT LES APPELS À UN CESSEZ-LE-FEU

par Nidal al-Mughrabi, Dan Williams et Stephen Farrell

GAZA/JERUSALEM (Reuters) - Le conflit entre Israël et les activistes de la bande de Gaza s'est poursuivi mardi pour une neuvième journée consécutive après un semblant d'accalmie au cours de la nuit, l'Etat hébreu continuant ses bombardements aériens sur l'enclave palestinienne, d'où les tirs de roquettes ont repris.

Les deux camps restent officiellement sourds aux inquiétudes de la communauté internationale, malgré le soutien à un cessez-le-feu exprimé par le président américain Joe Biden et les efforts diplomatiques entrepris par son homologue français Emmanuel Macron, qui appuie une tentative de médiation de l'Egypte.

Israël a assuré qu'il comptait poursuivre ses bombardements sur Gaza pour détruire les capacités du Hamas, qui dirige le territoire, et de ses alliés du Djihad islamique. Les activistes palestiniens ont pour leur part continué à tirer des roquettes contre le territoire israélien.

Le conflit, le plus grave depuis au moins 2014 entre Israéliens et Palestiniens, a déjà fait 213 morts, dont 61 enfants et 36 femmes, dans la bande de Gaza, selon les autorités de l'enclave. Dix personnes ont été tuées en Israël, dont deux enfants, mais aucune ce mardi.

Illustration des craintes internationales d'une extension du conflit, l'armée israélienne a dit avoir tué un Palestinien ayant tenté d'attaquer des militaires de Tsahal en Cisjordanie à l'aide d'une arme à feu et d'explosifs. Elle a aussi annoncé avoir abattu un drone près de la frontière avec la Jordanie.

Un appel à la grève générale a été lancé pour ce mardi à Jérusalem-Est, en Cisjordanie occupée et parmi la minorité arabe d'Israël, qui représente 21% de la population du pays.

La plupart des commerces tenus par des Palestiniens à Jérusalem-Est ont fermé, notamment dans la Vieille Ville. A Haïfa, ville du nord d'Israël abritant à la fois des populations juives et arabes, l'un des organisateurs du mouvement, Radja Zaatar, a déclaré à Reuters que 90% des commerces avaient gardé leur rideau fermé dans les quartiers arabes.

L'ARMÉE ISRAÉLIENNE "NE PARLE PAS D'UN CESSEZ-LE-FEU"

Le conflit a véritablement éclaté le 10 mai après des jours d'affrontements entre forces israéliennes et Palestiniens autour de la mosquée Al Aqsa, au coeur de la Vieille Ville de Jérusalem, en plein ramadan, mois sacré pour les musulmans, sur fond de menace de nouvelles expulsions de familles palestiniennes de Jérusalem-Est.

Il a aussi provoqué des violences entre certains membres des communautés juives et arabes à l'intérieur même d'Israël.

Yuval Steinitz, ministre issu du Likoud, le parti conservateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déploré dans une interview donnée à la radio de l'armée que la grève observée ce mardi porte "un nouveau coup à la délicate fabrication de relations et d'une coopération entre Juifs et Arabes".

Hidai Zilberman, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré que Tsahal allait poursuivre ses opérations à Gaza pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes conformément à une liste de cibles établie pour les prochaines 24 heures.

L'armée israélienne "ne parle pas d'un cessez-le-feu", a-t-il dit à la radio de l'armée. "Nous sommes concentrés sur les tirs", a-t-il ajouté.

Des habitants de Gaza ont dénombré au moins 60 frappes israéliennes entre minuit et 10h00 du matin (07h00 GMT), soit une intensité à peu près identique aux nuits précédentes. Aucune victime n'a toutefois été signalée, ont dit les autorités sanitaires de l'enclave, où la recherche de morts éventuels est toutefois difficile sous les décombres des installations et des bâtiments détruits par les raids israéliens.

En Israël, les sirènes d'alerte qui ont retenti au cours de la nuit ont indiqué que les roquettes tirées par les activistes palestiniens visaient davantage les zones proches de la frontière que des villes situées plus loin à l'intérieur du territoire israélien, malgré la menace lundi du Hamas de s'en prendre à nouveau à Tel-Aviv.

(Avec Sinan Abu Mayzer et Stephen Farrell à Jerusalem et Zainah El-Haroun et Ali Sawafta à Ramallah; version française Bertrand Boucey)

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