Une peur aiguë peut parfois provoquer des réactions inattendues. Ainsi, la crainte d'un Iran nucléaire peut-elle pousser deux pays que tout oppose - Israël et l'Arabie saoudite - à entamer un improbable rapprochement. D'un côté, l'État hébreu, une démocratie ultra-militarisée non reconnue par la majorité des pays arabes en raison du conflit qui l'oppose aux Palestiniens. De l'autre, une pétromonarchie absolue fondée sur l'islam wahhabite, une idéologie ultra-rigoriste qui a inspiré des groupes djihadistes tels que l'organisation État islamique (EI)
Mais ces deux États aux antipodes l'un de l'autre demeurent sous la protection d'un même allié inconditionnel : les États-Unis, qui les soutiennent pour des raisons idéologiques et stratégiques (Israël), ou économiques (alliance pétrole contre sécurité avec l'Arabie saoudite). Mais ce jeu d'alliances est aujourd'hui remis en cause par le rapprochement lancé entre Washington et Téhéran depuis 2013 à la faveur des négociations sur le nucléaire iranien. Ce qui inquiète au plus haut point Tel-Aviv et Riyad.
Cinq rencontres secrètes
Vent debout contre la perspective d'un accord final sur le nucléaire iranien le 30 juin prochain à Vienne qui signerait le retour de l'Iran sur le devant de la scène internationale, Israël et l'Arabie saoudite, qui ne participent pas aux négociations, ont entamé depuis 2014 des discussions secrètes. À cinq reprises, des représentants...
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