Le suspense aura été de courte de durée. Au lendemain d'un scrutin marqué par une participation massive (plus de 70 %), et des files d'électeurs mobilisés jusqu'à minuit vendredi soir, les Iraniens ont de nouveau choisi la modération, à savoir la poursuite de la politique d'ouverture du président sortant Hassan Rohani sur le monde. Samedi à 10 h 30, la télévision d'État a félicité le religieux modéré, alors qu'un tiers des bulletins n'étaient pas encore dépouillés. Mais son avance sur le conservateur Ebrahim Raisi (57 % contre 38,5 %) était si importante que ce dernier ne pouvait espérer inverser la tendance.
À l'issue d'une campagne éclair de trois semaines, marquée par de vifs échanges entre candidats à l'occasion des trois débats diffusés par la télévision d'État, l'électorat iranien (57 millions de personnes) a rejeté le conservatisme et le repli sur soi, incarné par le religieux Ebrahim Raisi, qui disposait pourtant de l'appui de l'appareil d'État conservateur. Mais le désir d'ouverture de la société iranienne, majoritairement jeune et éduquée, l'utilisation massive des réseaux sociaux (notamment de l'application Telegram, utilisée par 25 millions d'Iraniens) pour diffuser les informations, ainsi que le funeste souvenir des deux mandats de l'ex-président utraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, semble bien avoir fait la différence.
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