À l'entrée de la ville de Qom, il faut laisser son véhicule pour emprunter un bus un peu poussif qui fait la navette jusqu'au complexe sacré, là où est enterrée Fatima, disparue en 816. Elle était la fille du septième imam chiite, et la soeur du huitième imam. Ce dernier, l'imam Rezâ, aurait promis le paradis à tous ceux qui se rendent au sanctuaire. Quant aux femmes, il leur suffirait de toucher les parois pour devenir fécondes et obtenir le bonheur conjugal. Plusieurs guides touristiques assurent que les non-musulmans ne peuvent pas franchir l'entrée du complexe sacré et que la photo y est interdite. En fait, il est difficile mais possible d'obtenir une autorisation, et même de prendre quelques clichés. Surprise : Bilal, un futur mollah originaire des Comores, et donc francophone, nous organise la visite. Alors que les habitants de cet archipel de l'océan Indien sont des musulmans sunnites, il a obtenu une bourse pour étudier dans le principal centre théologique de l'islam chiite. Une ambiance curieusement bon enfant Le complexe est immense, des milliers de religieux, d'hommes, de femmes, toutes revêtues d'un tchador, se croisent dans de vastes cours et dans une multitude de salles en enfilade. Il faut parfois aller à gauche, puis à droite, sans obtenir d'explications. Au bout d'un moment, avec un large sourire, Bilal annonce qu'il n'est pas possible d'aller plus loin. Motif ? Un mollah a demandé que nous rebroussions chemin. Il faut...
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