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Intégration à l'Otan : Angela Merkel assume d'avoir dit non à l'Ukraine
information fournie par Boursorama avec Media Services 04/04/2022 à 16:50

En 2008, l'Allemagne s'était prononcée contre le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie, position partagée par Nicolas Sarkozy, estimant qu'il ne s'agissait pas de démocraties assez stables.

Angela Merkel, en janvier 2022, à Berlin ( POOL / Tobias Schwarz )

Angela Merkel, en janvier 2022, à Berlin ( POOL / Tobias Schwarz )

Critiquée pour ses position envers la Russie de Vladimir Poutine quand elle était en poste, l'ex-chancelière Angela Merkel a défendu son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan. Dimanche 3 avril, elle a été la cible de critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la "peur absurde" manifestée par certains dirigeants à l'époque. L'ancienne responsable allemande, qui a quitté la politique fin 2021, affirme, dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole, qu'elle "assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest".

Dans un message vidéo dimanche soir, Volodymyr Zelensky avait critiqué le "refus caché", en 2008, de l'Otan d'accueillir l'Ukraine en son sein à cause de la "peur absurde de certains responsables politiques à l'égard" de Moscou. Ces derniers "pensaient qu'en rejetant l'Ukraine, ils pouvaient apaiser la Russie", a critiqué le président ukrainien. Voldymyr Zelensky a également suggéré à Angela Merkel, aujourd'hui sans fonction officielle, ainsi qu'à l'ancien président français Nicolas Sarkozy de se rendre à Boutcha, ville au nord-ouest de Kiev récemment reprise par les Ukrainiens, où de nombreux civils ont été tués. "J'invite Mme Merkel et M. Sarkozy à visiter Boutcha et à voir à quoi la politique de concessions envers la Russie a abouti", a lancé Volodymyr Zelensky.

"Compte tenu des atrocités découvertes à Boutcha et dans d'autres endroits en Ukraine, tous les efforts du gouvernement et de la communauté internationale pour se tenir aux côtés de l'Ukraine et mettre fin à la barbarie et à la guerre de la Russie contre l'Ukraine bénéficient du plein soutien de l'ancienne chancelière" , répond la porte-parole de Mme Merkel dans son message. La chancelière, restée à la tête de l'Allemagne durant 16 ans, ne s'est quasiment pas exprimée depuis le début du conflit en Ukraine.

Carte de la situation en Ukraine au 4 avril à 8h GMT ( AFP /  )

Carte de la situation en Ukraine au 4 avril à 8h GMT ( AFP / )

Quelques mois après son départ du pouvoir, au sommet de sa popularité, elle se voit désormais reprocher d'avoir manqué de fermeté à l'endroit du président Vladimir Poutine et sa politique à l'égard de la Russie fait l'objet de sévères mises en cause, y compris dans son camp. La dirigeante conservatrice, qui a gouverné plusieurs années avec les sociaux-démocrates au sein d'une grande coalition, est également critiquée pour avoir rendu l'Allemagne dépendante du gaz russe qui représentait avant la guerre plus de la moitié des importations du pays.

Au sommet de l'Otan à Bucarest, en avril 2008, l'Allemagne s'était prononcée contre le lancement du processus d'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie, position partagée par le président Sarkozy, estimant qu'il ne s'agissait pas de démocraties assez stables. "Nous ne blâmons pas l'Occident. Nous ne blâmons personne d'autre que les militaires russes (...) et ceux qui leur ont donné des ordres", a ajouté Volodymyr Zelensky dans son message dimanche soir.

23 commentaires

  • 04 avril 18:38

    aigle_noir - oui, mais tous les improductifs ne se sont pas encore réfugiés à l'Ouest.


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