Face à la flambée du coût de la vie, le chef de file de la CFDT appelle notamment à "requestionner la question de la fiscalité" et du rôle des entreprises, qui doivent jouer le jeu de la hausse des salaires.

Laurent Berger, en juillet 2021, à Paris ( AFP / LUDOVIC MARIN )
"Le côté 'On n'y peut rien', c'est pas possible". A l'antenne de France Inter , Laurent Berger a appelé le patronat à "assumer sa part de responsabilité" face à l'inflation, en revoyant les rémunérations des salariés à la hausse.
Pour le leader syndical, l'inflation galopante doit notamment amener à revoir les minimas de grille de salaires dans les branches professionnelles. "Le patronat doit assumer sa part de responsabilité. Il ne le fait pas suffisamment, dans les branches professionnelles comme sur le partage de la valeur", a t-il commenté, vendredi 10 juin.
Vers des "conflits" entre entreprises contre salariés
"Si on veut lutter contre les inégalités, on va avoir besoin de davantage de services publics, sur la santé et l'éducation particulièrement, de soutenir davantage les ménages les plus modestes", estime t-il.
Dans cette optique, "il faut aussi requestionner la question de la fiscalité, de la répartition de la richesse au niveau global, et dans l'entreprise, et dans la société". " Les entreprises vont pas pouvoir aller simplement au guichet à Bercy et expliquer qu'elles ne peuvent rien verser aux salariés. Ca va pas marcher, ça va créer des conflits", juge t-il.

Graphique montrant l'évolution mensuelle de l'inflation dans la zone euro depuis le début des estimations d'Eurostat en 1997 ( AFP / )
Jeudi, la Banque centrale européenne (BCE) a nettement relevé ses prévisions d'inflation, tout en abaissant celles de croissance du PIB, pour les années 2022 et 2023 en zone euro, en raison de la guerre en Ukraine qui va "continuer de peser sur l'économie". Pour la zone euro, l'institution s'attend désormais à une inflation de 6,8% en 2022, qui de la Banque centrale européenne (BCE) a nettement relevé ses prévisions d'inflation vrait ensuite s'assagir à 3,5% en 2023, et rester avec 2,1% en 2024 toujours au-dessus de son objectif des 2%, selon les nouvelles prévisions de la BCE publiées dans un communiqué à l'issue d'une réunion de politique monétaire. En mars, lors de ses dernières prévisions, la BCE tablait sur une hausse des prix de 5,1% en 2022, 2,1% en 2023 et 1,9% en 2024.
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