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Industrie, Covid, coalition : les grands défis de l'Allemagne post-Merkel
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/12/2021 à 09:39

Le premier gouvernement allemand de l'après-Merkel officialisé mercredi doit s'atteler d'emblée à plusieurs gros chantiers, de la pandémie au climat, en passant par les tensions avec Moscou ou Pékin.

Angela Merkel et Olaf Scholz, le 2 décembre 2021, à Berlin ( POOL / John MACDOUGALL )

Angela Merkel et Olaf Scholz, le 2 décembre 2021, à Berlin ( POOL / John MACDOUGALL )

Voici la feuille de route et les principaux défis de l'équipe du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, associant également écologistes et libéraux du FDP.

Pandémie

Avant même d'entrer en fonction, la nouvelle équipe a dû commencer à gérer la nouvelle vague d'infections... et est déjà revenue sur plusieurs promesses de campagne.

Elle a sous la pression approuvé une batterie de restrictions et accepté l'idée d'une obligation de vaccination, qui pourrait être votée dès cette semaine avec entrée en vigueur dans les premiers mois de 2022. Mais la grogne monte dans une partie de l'opinion.

Attelage difficile

L'un des principaux défis d'Olaf Scholz durant la mandature sera de maintenir la cohésion de sa coalition hétéroclite.

Le programme des trois partis reste vague sur le financement des mesures promises, notamment en matière d'investissements d'infrastructure et de lutte contre le réchauffement climatique, avec une sortie du charbon espérée dès 2030 et un large développement des énergies renouvelables.

La puissante industrie automobile allemande va devoir accélérer sa transformation: les partis veulent avoir 15 millions de voitures électriques sur les routes du pays d'ici 2030, contre environ un peu plus de 500.000 actuellement.

Sous la pression des libéraux, le gouvernement entend serrer les cordons de la bourse avec des déficits réduits au minimum et pas de hausses d'impôts. Des tensions risquent d'apparaître très vite sur le sujet.

Europe "plus souveraine" est "un devoir"

Si Angela Merkel s'est montrée timide sur l'intégration européenne, le nouveau gouvernement entend réinvestir ce chantier.

Le contrat de coalition plaide ainsi à terme pour un "Etat fédéral européen" fonctionnant de manière décentralisée. Autre changement notable, Berlin s'est rangé à la vision française d'une défense plus affirmée des intérêts européens sur la scène internationale.

Une "Europe souveraine est la clef" et "c'est un devoir" pour le nouveau gouvernement, a affirmé Olaf Scholz. Le contrat de coalition est ainsi favorable à des décisions prises à la majorité en matière de diplomatie et non plus à l'unanimité.

Présentation d'Olaf Scholz (SPD) qui doit succéder à Angela Merkel au poste de chancelier ( AFP /  )

Présentation d'Olaf Scholz (SPD) qui doit succéder à Angela Merkel au poste de chancelier ( AFP / )

Russie et Chine

La cohésion de la coalition risque d'être mise d'entrée à rude épreuve sur le sujet. La nouvelle ministre des Affaires étrangères, l'écologiste Annalena Baerbock, promet une politique plus ferme que sous l'ère Merkel - où les intérêts économiques primaient - face aux régimes autoritaires comme la Russie, qui fait entendre des bruits de botte à la frontière ukrainienne, et la Chine. Elle n'a pas exclu un boycott des JO de Pékin.

Les libéraux sont sur une ligne voisine alors que les sociaux-démocrates d'Olaf Scholz se montrent traditionnellement plus conciliants à l'égard de Moscou ou Pékin.

Mesures phares

Le gouvernement a prévu d'adopter plusieurs mesures faisant figure de "marqueurs de la mandature: hausse du salaire minimum horaire à 12 euros contre 9,6 euros actuellement, légalisation du cannabis pour les adultes dans de "magasins agréés", abaissement à 16 ans du droit de vote aux législatives.

En matière d'immigration, sujet qui a peu mobilisé l'opinion durant la campagne, il est prévu l'instauration d'une procédure d'acquisition d'un titre de séjour pour les personnes jusqu'ici dites "tolérées", c'est-à-dire qui ne peuvent pas être expulsées pour diverses raisons mais n'ont pas le droit de travailler.

La future coalition souhaite ainsi "donner leur chance" à ces étrangers en leur offrant au bout de cinq ans sur le territoire la possibilité d'accéder progressivement à un titre de résidence permanent.

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