L'incendie de l'usine pétrochimique de Lubrizol aurait-il pu être évité ? C'est en tout cas ce que suggère la lecture d'un rapport publié par Le Monde samedi 8 février. Ses conclusions décrivent, de manière très précise, le déroulement d'un possible incendie sur le site de l'usine, à Rouen. Un rapport rendu le 23 septembre 2019, soit seulement trois jours avant l'incendie qui avait ravagé deux des entrepôts et brûlé plus de 9 500 tonnes de produits dangereux.Lire aussi Incendie à Rouen : l'État dénonce les manquements de l'usine LubrizolPour rédiger ce document de 15 pages, réalisé par la compagnie d'assurances du géant américain de la chimie, deux experts avaient effectué une visite du site Seveso treize jours avant l'incendie. Leurs conclusions sont édifiantes : « Lors d'un incendie, les conteneurs intermédiaires en plastique (IBC) fondraient rapidement et le liquide combustible et/ou inflammable se répandrait sur le sol, créant comme un grand feu de piscine. En raison de l'insuffisance d'espace de séparation et du manque de systèmes de confinement et de drainage adéquats, ce feu se propagerait rapidement à l'ensemble du bâtiment A5, entraînant sa destruction totale, et pourrait même s'étendre aux bâtiments environnants. Ce qui pourrait conduire à l'arrêt des activités d'enfûtage du site pendant plusieurs semaines ou mois avant qu'une solution temporaire ne soit trouvée. »« Des coulées de lave »Cela...
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