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Île-de-France : deux ans de retard pour les nouveaux RER D et E
information fournie par Boursorama avec Media Services 26/10/2021 à 12:41

Aors que la livraison par le constructeur Alstom de nouvelles rames pour les RER D et E aura deux ans de retard, la présidente d'Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse dénonce "un naufrage industriel".

(Illustration) ( AFP / MARTIN BUREAU )

(Illustration) ( AFP / MARTIN BUREAU )

Valérie Pécresse est très en colère. Un audit de SNCF Voyageurs révèle en effet la livraison par le constructeur Alstom de nouvelles rames pour les RER D et E aura deux ans de retard.

"Selon les informations fournies par vos équipes, la livraison de la 1ère rame RER NG sera retardée à mi-mai 2023 alors qu'elle devait initialement être livrée mi-2021" , s'insurge la présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM) dans un courrier adressé au PDG de la SNCF obtenu mardi 26 octobre par l' AFP , confirmant une information des Échos.

SNCF Voyageurs, qui a mené l'appel d'offres et opère les lignes de RER concernées, a réagi auprès de l' AFP , disant "vivement regretter les retards accumulés dans les livraisons par Alstom-Bombardier du RER NG et partager le mécontentement" d'IDFM .

Pour justifier ce retard, Alstom a invoqué selon Les Échos la "grande complexité technique", l'évolution du cahier des charges ainsi que l'impact de la crise sanitaire . Le constructeur affirme par ailleurs être déterminé à respecter le nouveau planning fixé après un audit externe, sans donner de date.

"Naufrage industriel"

Au total, Alstom et Bombardier, qui ont fusionné depuis la signature du contrat, sont censés fournir jusqu'à 255 rames de nouvelle génération "NG" (125 pour le RER D et 130 pour le RER E), pour un montant de 3,75 milliards d'euros financé par IDFM.

"L'audit mené cet été par SNCF Voyageurs a révélé des retards répétés, du fait principalement de défauts d'organisation relevant d'un manque manifeste de maîtrise du processus industriel , inconcevable de la part d'un leader mondial du secteur", écrit Mme Pécresse dans un second courrier à l'attention d'Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom, dénonçant une situation "totalement inacceptable".

Les rames nouvelle génération (RER-NG) avaient été commandées début 2017 et les premières devaient arriver sur la ligne D dans le courant de l'année, avec pour promesse l'amélioration du confort mais aussi de la ponctualité des nouveaux trains.

"Ce naufrage industriel porte gravement atteinte à l'amélioration du service attendue par les millions de voyageurs empruntant ces lignes au quotidien et j'exige que vous mobilisiez à vos frais tous les moyens nécessaires afin d'y remédier", ajoute Mme Pécresse, convoquant le PDG d'Alstom pour une audition devant IDFM.

Dans la missive adressée au PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, Valérie Pécresse constate que l'opérateur des lignes n'a "pas été en mesure d'empêcher ces dérives de planning successives" après avoir lui-même décalé le processus de deux ans et demi avec des retards lors de l'appel d'offres.

Elle exige que la SNCF demande 64 millions d'euros de pénalités pour ce retard sur la première tranche du contrat (1,55 milliard d'euros) qui concerne 71 rames. "S'agissant des pénalités de retard, les dispositions prévues au contrat seront strictement appliquées", a précisé la filiale de l'entreprise ferroviaire à l'AFP.

SNCF Voyageurs dit avoir cherché dès l'appel d'offres à préserver les intérêts d'IDFM et avoir fait réaliser un audit dès que les premiers retards ont été constatés.

Surcoût de 1,7 milliards d'euros

Début octobre, Mme Pécresse s'était déjà insurgée contre un nouveau surcoût de 1,7 milliard d'euros de la part de SNCF Réseau sur le chantier d'une branche du RER E, qui doit prolonger la ligne E à l'ouest de Paris et inclut notamment un gigantesque tunnel entre Paris et La Défense.

Financé notamment par la Société du Grand Paris et la région, la facture du chantier devrait passer de 3,8 milliards à 5,4 milliards d'euros, selon Valérie Pécresse.

SNCF Réseau a invoqué des "modifications" et des "contraintes supplémentaires" (crues, manifestations des Gilets jaunes, Covid-19), des aléas demeurant "dans une enveloppe de 30% du chiffrage initial".

4 commentaires

  • 26 octobre 15:06

    Et le T7 qui devait rejoindre la gare de Juvisy sur Orge et l'aéroport d'Orly en 2012, ils commencent quand les travaux Mme Pécresse ?Parce que les dizaines ( ou centaines) d'immeubles construits autour sont déjà habités et le nombres de véhicules sur la N7 ne cessent d'augmenter !Merci pour la pollution !!!


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