Henri Guaino vient d'entamer un bras de fer avec la justice et cherche à obtenir auprès du Parlement une immunité provisoire. Il y a un peu plus d'un an, le député des Yvelines défendait ardemment Nicolas Sarkozy lors de sa mise en examen pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt (il a, depuis, obtenu un non-lieu). Henri Guaino déclarait ainsi sur Europe 1 à propos du juge d'instruction Gentil : "Je conteste la façon dont il fait son travail. Je la trouve indigne. Je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice." Cette tirade lui vaut aujourd'hui d'être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour outrage à magistrat et discrédit jeté sur la justice.
À l'époque, en mai 2013, une centaine de députés UMP avaient adressé une lettre ouverte au procureur de Paris rappelant que les juges n'étaient pas à l'abri "de la critique et du jugement des citoyens". "Nous considérons que lorsqu'un parlementaire a le sentiment qu'un abus a été commis dans le fonctionnement des institutions de la République, il est de son droit et de son devoir de le dénoncer", écrivaient les députés, qui entendaient assumer collectivement la responsabilité de ces paroles.
La liberté d'expression a bon dos
Le 16 mai dernier, Henri Guaino a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de résolution qui vient d'être rendue publique. Elle vise à "la suspension des poursuites engagées par le parquet de Paris contre M. Henri Guaino,...
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