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Hausse des budgets de défense: l'Otan "proche" d'un accord sur les demandes de Trump
information fournie par AFP 05/06/2025 à 18:33

(g-d) Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, et le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, lors d'une photo de famille en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan au siège de l'organisation, le 5 juin 2025 à Bruxelles ( AFP / NICOLAS TUCAT )

(g-d) Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, et le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, lors d'une photo de famille en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan au siège de l'organisation, le 5 juin 2025 à Bruxelles ( AFP / NICOLAS TUCAT )

L'Otan est "très proche" d'un accord pour dépenser beaucoup plus pour sa sécurité, s'est félicité jeudi le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth, venu en mission au siège de l'Alliance à Bruxelles pour convaincre ses alliés européens de la nécessité de ne plus dépendre des Etats-Unis.

"La raison pour laquelle je suis ici est de m'assurer que tous les pays de l'Otan comprennent que (...) chaque pays doit contribuer à hauteur de 5%", a martelé jeudi l'ancien journaliste de Fox News, à trois semaines d'un sommet de l'Otan qui doit en décider.

Le président américain Donald Trump exige des Alliés européens, et du Canada, qu'ils s'engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à leur défense, sous peine de ne plus garantir leur sécurité.

Et l'objectif semble en voie d'être atteint, a assuré M. Hegseth devant quelques journalistes.

"Nous pensons être très proches, tout proches d'un consensus, sur un engagement de 5% pour l'Otan (au sommet de) La Haye", les 24 et 25 juin, a-t-il déclaré après avoir rencontré ses homologues de l'Alliance à Bruxelles.

"De la France à l'Allemagne, aux pays baltes, aux pays nordiques, à la Pologne, à la Grèce, à la Hongrie, et tant d'autres, l'engagement est là: 5% de dépenses de défense", a-t-il encore affirmé. Un engagement qu'il juge indispensable au moment où Washington réclame des Européens qu'ils prennent leur sécurité en mains.

"Notre message restera clair. Il s'agit de la dissuasion et de la paix par la force, mais pas de la dépendance. Il ne peut s'agir et ne s'agira pas de dépendre de l'Amérique dans un monde où les menaces sont nombreuses", a ainsi averti le ministre américain.

Inquiet d'un éventuel désengagement américain de leur continent, et face à la menace russe, les Européens se disent prêts à augmenter leurs dépenses militaires. Mais tous n'affichent pas la même volonté.

Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte (d), et le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, lors d'une allocution avant une réunion des ministres de la Défense au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 5 juin 2025 ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte (d), et le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, lors d'une allocution avant une réunion des ministres de la Défense au siège de l'Otan, à Bruxelles, le 5 juin 2025 ( AFP / NICOLAS TUCAT )

"Il y a quelques pays qui ne sont pas encore tout à fait là. Je ne citerai aucun nom, nous ne le faisons pas entre amis dans cette salle. Nous les y amènerons", a assuré sur ce point M. Hegseth.

Plusieurs pays de l'Otan, dont l'Espagne, la Belgique ou l'Italie, peinent déjà à atteindre l'objectif de 2% fixé il y a plus de dix ans lors d'un précédent sommet de l'Alliance. Moins sensibles à la menace russe, ils rechignent à s'engager sur des pourcentages aussi élevés.

La ministre espagnole de la Défense Margarita Robles a toutefois assuré jeudi que Madrid n'opposerait pas de veto à cette hausse sans précédent, même si l'Espagne continue à s'opposer aux pourcentages réclamés par Donald Trump.

- Addition de deux dépenses -

Pour assurer le succès du sommet de La Haye, le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte a proposé un chiffre global de 5%, mais sous la forme d'une addition de deux types de dépenses.

Il a confirmé jeudi vouloir porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5% du PIB d'ici 2032, et dans le même temps de porter à 1,5% du PIB toutes celles liées à la sécurité, au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth (d) arrive pour une réunion des ministres de la Défense de l'Otan au siège de l'organisation, le 5 juin 2025 à Bruxelles ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth (d) arrive pour une réunion des ministres de la Défense de l'Otan au siège de l'organisation, le 5 juin 2025 à Bruxelles ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Cet objectif apparaît plus facilement atteignable dans la mesure où il concerne des dépenses duales, civiles et militaires, déjà engagées ou prévues par les Etats.

L'objectif de 3,5% correspond, lui, au financement des capacités indispensables pour assurer la défense de l'Otan au cours des prochaines années, au moment où la Russie ne cesse de renforcer son armée.

Et en dépensant 5% de leur PIB pour leur sécurité, les Alliés augmenteront de 30% leurs capacités à se défendre, a assuré un responsable militaire de l'Otan.

"Nous vivons dans un monde plus dangereux", a averti M. Rutte devant la presse, à l'issue de cette réunion. Et si l'Otan ne fait rien, elle ne sera plus en sécurité, a-t-il mis en garde. Mais, "je suis persuadé que nous y arriverons", a-t-il insisté.

Pete Hegseth, absent mercredi lors d'une session de travail avec l'Ukraine, n'a pas attendu la fin de cette réunion, et a quitté l'Otan jeudi en fin de matinée. Il a également renoncé à participer au déjeuner de travail prévu avec ses collègues de l'Alliance et son homologue ukrainien Roustem Oumerov.

27 commentaires

  • 00:28

    Ce machin est un nid de nz !!!!


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