« Nous avons accepté un report, léger, de la date des élections », a d'abord dit le président Alpha Condé dans une intervention à la télévision nationale. « Ce n'est ni une capitulation ni une reculade », a-t-il ajouté, assurant que « le peuple de Guinée exprimera librement son choix à travers le référendum et choisira librement ses députés ». « Nous acceptons le report qui doit être de deux semaines », a-t-il ensuite précisé dans une lettre à la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), consultée par l'AFP. La commission électorale « va saisir la Cour constitutionnelle pour la fixation d'une nouvelle date dans la fourchette indiquée », a-t-il dit dans ce courrier.Lire aussi Afrique : là où la démocratie titubeL'opposition toujours dans la méfiance et la défianceAvant ce report surprise, les Guinéens étaient appelés à se prononcer dimanche sur une nouvelle Constitution, défendue comme « moderne » par le chef de l'État. Elle codifierait l'égalité des sexes, interdirait l'excision et le mariage des mineurs. Elle veillerait à une plus juste répartition des richesses en faveur des jeunes et des pauvres, selon lui. L'opposition n'en croit pas un mot. Pour elle, le projet est le subterfuge d'un ancien opposant historique devenu, à bientôt 82 ans, un autocrate qui, comme bien d'autres dirigeants africains avant lui, entend plier la Constitution à son désir de briguer un troisième mandat à...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer