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Guerre numérique : le "cyber Pearl Harbor" de la Russie n'a pas eu lieu
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/06/2022 à 15:23

Selon plusieurs chefs militaires européens, la Russie s'est montrée moins puissante qu'attendue dans la guerre cyber qui a accompagné l'invasion de l'Ukraine.

(illustration) ( AFP / SERGEI SUPINSKY )

(illustration) ( AFP / SERGEI SUPINSKY )

Plusieurs chefs européens de forces militaires de cyberdéfense ont constaté mercredi 8 juin que les Russes s'étaient montrés bien moins efficaces qu'attendus dans l'emploi de capacités de combat numérique lors de leur offensive contre l'Ukraine.

"Nous étions assez sûrs qu'il y aurait un cyber Pearl Harbor" pour accompagner l'offensive terrestre, a estimé le général Karol Molenda, le commandant des forces polonaises de cyberdéfense, lors d'une table ronde au Forum international de la cybersécurité (FIC) de Lille (nord de la France).

"Mais l'Ukraine était préparée, et a résisté aux attaques (cyber) de la Russie. Donc la leçon numéro 1" de la guerre, "c'est qu'il est possible de se préparer pour un conflit cyber", a-t-il estimé.

Par ailleurs, la Russie est "forte pour attaquer, mais n'est pas si bonne en défense", a relevé le général, en évoquant les multiples cyber-attaques qui ont touché le pays, venues notamment de groupes de hackers indépendants.

Mais "nous devons nous rappeler" que la Russie a de fortes capacités en "action psychologique et informationnelle", qu'elle pourrait mettre en oeuvre contre les pays occidentaux, en particulier après les nouvelles sanctions, a-t-il averti.

Déconnexion entre terrain et cyber

Le colonel Romualdas Petkevicius, du centre national de cybersécurité lituanien, a estimé que de toute évidence, "les Russes n'étaient pas prêts à faire une guerre coordonnée sur le plan physique et sur le plan cyber". "Il y a actuellement des attaques cyber partout en Ukraine, mais je ne pense pas qu'elles soient très bien planifiées", a-t-il déclaré à l'AFP.

Le général Didier Tisseyre, le chef des forces françaises dans le domaine (Comcyber), a fait le même constat d'une déconnexion entre attaques informatiques et offensive militaire sur le terrain.

"Peut-être qu'ils n'ont pas réussi à organiser cela comme ils le souhaitaient", et que leurs capacités "ne sont pas aussi fortes qu'on ne l'imagine", a-t-il indiqué.

Mais l'analyse du conflit est d'autant plus compliquée que des groupes de hackers indépendants sont entrés dans la bataille, tandis que des entreprises comme Microsoft ou Starlink volaient également au secours de l'Ukraine, a-t-il également souligné.

Selon lui, "la conflictualité dans le cyberespace" aujourd'hui, c'est comme une coupe du monde de rugby "où toutes les équipes sont sur le terrain sans leur maillot distinctif. Le public est sur le terrain aussi, et là il faut empêcher que les essais soient marqués...".

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1 commentaire

  • 09 juin 16:31

    il faut payer des Nigériens pour s'amuser sur les sites Russes comme leurs usines d'armement ou leurs états majors chargé de guider les missiles. Si on pouvait détourner un missile et lui faire faire demi tout sur les lanceurs, ce serait un jeu virtuel qui tue son auteur au lieu de la cible.


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