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Guerre en Ukraine et céréales : quelles conséquences sur les pays importateurs?
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/02/2022 à 13:22

Blé, maïs, tournesol: l'invasion russe en Ukraine pourrait compromettre les exportations d'un des principaux vendeurs de céréales de la planète et ainsi fragiliser de nombreux pays importateurs.

(illustration) ( FAO / ANATOLII STEPANOV )

(illustration) ( FAO / ANATOLII STEPANOV )

L'invasion russe laisse fait l'incertitude sur le "grenier à céréales" qu'est l'Ukraine pour l'Europe. "Est-ce que les volumes ukrainiens qui restaient à sortir cette année en maïs ou en blé vont pouvoir sortir? En maïs, il y avait encore 9 millions de tonnes à sortir, en blé 6 à 7 millions de tonnes", avertit Sébastien Abis, directeur général du club de réflexion sur l'agriculture Demeter, et auteur de l'ouvrage "Géopolitique du blé" (2015).

"Si les ports sont détruits, si la circulation, le transport logistique ne sont pas permis, on peut avoir de la casse. Tout cela va évidemment avoir un impact sur la stabilité des approvisionnements agricoles mondiaux, les prix", estime le chercheur français, associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Ce dernier pointe également la question des engrais, "parce que la Russie produit beaucoup d'ammoniaque et d'urée, l'Ukraine aussi. Ce n'est pas négligeable, le cours des engrais est déjà très élevé. On peut avoir des conséquences non négligeables sur les coûts de ces intrants indispensables à l'activité agricole".

"Le secteur de l'élevage va être le plus impacté"

"Le tout, c'est de savoir jusqu'où des pays vont pouvoir payer très cher une nourriture qui est déjà très élevée. On peut avoir des conséquences dans certains pays où l'aspect socioéconomique est déjà à fleur de peau concernant le prix de l'alimentation. L'inflation est générale sur la planète entière, sauf en Europe et en France, pour faire court. L’Égypte, par exemple, fait venir 90% de son blé de Russie et d'Ukraine. Elle regarde évidemment de près l'emballement des cours et ce que cela peut signifier pour son marché intérieur", note t-il.

Michel Portier, directeur d'Agritel, estime pour sa part que "le secteur de l'élevage va être le plus impacté" par la hausse des prix du blé. "Les éleveurs vont avoir une augmentation des prix de l'alimentation du bétail", a t-il prévenu à l'antenne de franceinfo . Il assure en revanche qu'il y aura "un impact relativement faible sur le prix du pain" et appelle à ne pas se ruer sur les pâtes, alors que jeudi, le prix du blé affichait 316 euros la tonne.

Les cours du blé sont montés au plus haut depuis 2008 à Chicago jeudi avec le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui fait craindre pour les exportations de la céréale dont les deux pays sont grands producteurs. Le cours du blé échangé à Chicago, au plus haut depuis 14 ans, a encore pris plus de 5% jeudi, après avoir engrangé près de 3% la veille et plus de 6% la séance précédente pendant la montée des tensions entre Moscou, Kiev et l'Occident.

Le maïs, dont l'Ukraine est aussi productrice, a suivi la tendance à la hausse. L'Ukraine exporte environ 16% du volume global de maïs et la Russie 2%, selon l'analyste Dewey Strickler.

1 commentaire

  • 25 février 14:07

    faire la politique de l'autruche et croire que cela ne nous concerne pas directement serait une énorme erreur ! les démocraties ont toujours gagné dans la durée face aux dictatures. Alors un peu de courage et acceptons de payer le prix à court terme pour le futur de nos enfants ...


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