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Guerre d'Algérie : Marine Le Pen et Valérie Pécresse veulent changer la date du 19 mars pour la fin du conflit
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/03/2022 à 14:43

Le président Emmanuel Macron doit présider une cérémonie samedi à l'Élysée pour le 60e anniversaire des Accords d'Évian, que beaucoup de rapatriés contestent.

Le Parlement a par ailleurs définitivement adopté en février, par un ultime vote très large du Sénat, un projet de loi pour demander "pardon" aux harkis. ( AFP / VALERY HACHE )

Le Parlement a par ailleurs définitivement adopté en février, par un ultime vote très large du Sénat, un projet de loi pour demander "pardon" aux harkis. ( AFP / VALERY HACHE )

Marine Le Pen Valérie Pécresse, toutes deux candidates à l'élection présidentielle, ont estimé que la date du 19 mars 1962, retenue pour la fin de la guerre d'Algérie, n'était pas adaptée, de nombreuses personnes ayant été tuées après cette date.

Les rapatriés contestent la référence aux Accords d'Évian - signés le 18 mars 1962 et qui aboutirent à la mise en œuvre du cessez-le-feu le lendemain - pour commémorer la fin de la guerre d'Algérie (1954-1962) en raison des violences qui se poursuivirent jusqu'à l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962 et se conclurent par l'exode de centaines de milliers d'entre eux vers la France.

"Nous contestons depuis longtemps cette date choisie parce que cette date, qui a été imposée comme la fin de la guerre d'Algérie, n'a pas été la fin de la guerre d'Algérie, car il y a eu des dizaines de milliers de harkis qui ont été sauvagement assassinés ", a déclaré sur France Inter la candidate à la présidentielle du Rassemblement national, ancien Front national, qui fut longtemps le refuge des partisans de l'Algérie française. "S'il s'agit de réconcilier les mémoires en se flagellant devant l'Algérie qui ne cesse de réclamer des actes de repentance, moi en ce qui me concerne ce sera non", a ajouté la candidate d'extrême droite, "sauf si l’Algérie demande elle-même pardon aux harkis sur la manière dont ils se sont comportés à leur égard".

"80% de victimes après les accords d'Évian"

Pour Marine Le Pen, les harkis, ces Algériens ayant combattu dans l'armée française, "ont été particulièrement maltraités par le gouvernement de l'époque" et "on doit avoir à (leur) égard une très vive reconnaissance", ce sont "des gens qui ont choisi la France, qui sont français pas seulement par leur identité mais par le sang versé".

"À l'évidence, le 19 mars ne marque pas la fin du conflit algérien. 80% des victimes civiles sont tombées après les accords d'Evian" , a de son côté affirmé Valérie Pécresse lors d'un déplacement à Nîmes, rappelant la fusillade de la Rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962, ou le massacre d'Oran du 5 juillet 1962. "Si j'avais l'honneur de présider notre pays, je m'engage à trouver une autre date pour célébrer la mémoire de celles et ceux tombés en Algérie et en Afrique du Nord", a-t-elle ajouté lors d'un discours au sanctuaire Notre-Dame-de-Santa-Cruz.

Évoquant "les blessures enfouies que cet anniversaire ravive chaque année", Valérie Pécresse a estimé qu'"on ne peut plus continuer à opposer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France durant les combats d'Algérie et d'Afrique du Nord et le souvenir de ceux qui sont tombés ou qui ont disparu, dans des circonstances parfois atroces, après le cessez-le-feu".

Le président Emmanuel Macron doit présider une cérémonie samedi à l'Élysée pour le 60e anniversaire des Accords d'Évian et du cessez-le-feu en Algérie avec un souci "d'apaisement" des mémoires et de "main tendue" à l'Algérie. "Le 19 mars est une étape sur ce chemin (de mémoire) mais ce n'en est pas le terme" , a insisté la présidence.

Le Parlement a par ailleurs définitivement adopté en février, par un ultime vote très large du Sénat, un projet de loi pour demander "pardon" aux harkis, qui ouvre la voie à une indemnisation pour certaines familles.

Des maires de communes RN ou proches du RN ont débaptisé leurs rues "19 mars 1962".

10 commentaires

  • 18 mars 17:29

    Ça vole bas dans les rangs macronistes.Les Français vous vouliez mettre les pieds noirs qui étaient français comme vous à la mer et maintenant vous vous faites envahir sans rien dire.


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