( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
Le groupe pharmaceutique britannique GSK a vu son bénéfice divisé par trois en 2023 comparé à l'année précédente, marquée par ses résultats dopés par la scission de l'activité de soins de grande consommation Haleon.
Il relève aussi ses prévisions pour 2024 et au-delà, notamment grâce à un portefeuille de produits en développement prometteur.
Le bénéfice net part du groupe 2023 ressort à 4,9 milliards de livres pour un chiffre d'affaires en hausse de 3% à 30,3 milliards de livres.
En 2022, les comptes avaient été dopés par un gain exceptionnel de plus de 10 milliards de livres provenant de la scission d'Haleon, avait alors indiqué le groupe.
Hors éléments exceptionnels, le bénéfice opérationnel a progressé l'an dernier, d'après un communiqué mercredi.
"GSK a généré une excellente performance en 2023", s'est félicitée la directrice générale Emma Walmsley, saluant le "lancement exceptionnel d'Arexvy", un vaccin contre la bronchiolite, "et des progrès constants dans notre portefeuille de produits en développement".
Le vaccin contre le zona, a également enregistré des recettes en nette hausse mais les médicaments et le vaccin contre le covid-19, en perte de vitesse, plombent les résultats et devraient avoir un impact négatif de 1% sur les comptes de cette année.
"Nous prévoyons au moins 12 lancements majeurs à partir de 2025" notamment dans le domaine des vaccins et médicaments pour les maladies infectieuses, le VIH, les maladies respiratoires et l'oncologie, a-t-elle continué.
Le groupe anticipe une croissance des ventes comprise entre 5 et 7% et une progression du bénéfice hors éléments exceptionnels de 7 à 10%.
Pour la période allant de 2026 à 2031, il table pour cette dernière année sur des ventes de plus de 38 milliards de livres "à taux de change constants" soit 5 milliards de plus que lors des anticipations publiées en 2021.
L'action reculait de 0,59% à 1.528,80 pence vers 08H30 GMT à la bourse de Londres.
"GSK nous rappelle qu'il reste un sérieux acteur de la scène mondiale pharmaceutique, avec des lancements couronnés de succès et un portefeuille de médicaments à fort potentiel", commente Richard Hunter, analyste de Interactive Investor.
"Le potentiel de long terme du secteur n'est pas en question, vu la tendance à la médecine personnalisée et à une classe moyenne qui grandit dans les marchés émergents", ajoute-t-il.
Il note toutefois quelques menaces: l'expiration de brevets sur certains médicaments, ou les litiges provenant d'effets secondaires, comme celui sur le Zantac et "les accusations que ce médicament soit lié à certaines formes de cancer".
GSK avait annoncé début janvier la prochaine acquisition, pour une somme qui pourra atteindre 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), de la société Aiolos Bio, basée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni et qui développe un nouveau médicament pour traiter l'asthme.
GSK s'était séparé en juillet 2022 de son activité de soins de grande consommation qui a fait ses débuts à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon.
Il s'agissait d'un changement stratégique pour s'appuyer sur les médicaments spécialisés, à forte valeur ajoutée, et les nouveaux vaccins.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer