Un simple gant en caoutchouc rouge en forme de poing vengeur. Cela fait des mois que cet outil de travail symbolise, sous forme d'affiches ou de pin's, la lutte des 595 femmes de ménage licenciées par l'administration publique au nom de la rigueur. Mais il y a quelques jours, elles lui ont donné une nouvelle apparence : il fait désormais le V de la victoire.Devenues, sans vraiment le vouloir, les emblèmes du coût social de la crise, ces quadras et quinquagénaires campent depuis près d'un an à l'entrée d'une annexe du ministère des Finances, en plein centre d'Athènes, pour obtenir leur réintégration. Nuit et jour, par rotation. Au fil des mois, c'est un véritable squat qui s'est développé devant le bâtiment, avec banderoles, meubles de jardin et tentes igloo. Les agents d'entretien ont eu droit à la solidarité des passants, l'attention jugée oppressante de la police et, pour finir, l'habile récupération par Syriza, cette gauche radicale arrivée au pouvoir à l'issue des législatives du 25 janvier."Seuls les gens de Syriza nous ont soutenues""Nous avons contacté tous les partis pour tenter de les sensibiliser à notre cause, explique Georgia qui a travaillé pendant douze ans dans la fonction publique au Pirée pour un salaire de 600 euros. Seuls les gens de Syriza nous ont soutenues." Elle a d'ailleurs voté pour eux. Bonne pioche. La semaine dernière, avec un sens de la mise en scène qu'il maîtrise comme un vieux routier de la politique, le...
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