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Grande Bretagne: Un rapport demande une enquête sur Moscou et le Brexit
information fournie par Reuters 21/07/2020 à 16:02

GRANDE BRETAGNE: UN RAPPORT DEMANDE UNE ENQUÊTE SUR MOSCOU ET LE BREXIT

GRANDE BRETAGNE: UN RAPPORT DEMANDE UNE ENQUÊTE SUR MOSCOU ET LE BREXIT

LONDRES (Reuters) - Le gouvernement britannique n'a pas réussi à déterminer si la Russie a interféré dans le référendum de juin 2016 sur le Brexit, estime un rapport parlementaire publié mardi, qui demande aux services de renseignements d'enquêter sur le sujet et de rendre leurs conclusions publiques.

Attendu de longue date, le rapport de la commission parlementaire du renseignement et de la sécurité (ISC) relève des tentatives d'influence de la Russie sur le référendum de 2014 par lequel une majorité d'électeurs écossais ont rejeté l'option de l'indépendance.

Mais la commission n'a pas été en mesure de parvenir à une conclusion sur d'éventuels agissements de Moscou visant à influer sur le résultat du référendum sur le Brexit. Interrogé sur l'existence de preuves, le MI5, la principale agence de renseignement britannique, n'a fourni que six lignes de texte, déplorent les parlementaires.

"La commission est néanmoins d'avis que les services de renseignements britanniques devraient produire une évaluation analogue d'une éventuelle ingérence de la Russie dans le référendum sur la sortie de l'UE et d'en publier un résumé non classifié", estime le rapport bouclé il y a plus d'un an et mis en suspens jusqu'à présent.

Le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson, figure de proue de la campagne pour le Brexit, a répondu n'avoir vu aucune preuve d'un quelquonque "succès" d'une intervention russe sur le référendum et rejette la demande d'une nouvelle enquête.

"Nous n'avons pas vu de preuves car il n'y en avait pas et que personne au sein du gouvernement n'a cherché à regarder ou à poser les questions qui devaient l'être", a estimé le député travailliste Kevan Jones.

"La Russie n'a jamais interféré dans les processus électoraux d'aucun pays du monde - ni des États-Unis, ni de la Grande-Bretagne, ni d'aucun autre pays", a rétorqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

La commission dénonce également l'injection par la Russie d'argent corrompu à Londres, la première capitale financière internationale du monde.

"Le Royaume-Uni a accueilli l'argent russe, et peu de questions - si tant est qu'il y en ait eu - ont été posées sur la provenance de cette manne considérable," dit le rapport.

Le Royaume-Uni est considéré comme une destination particulièrement favorable pour les oligarques russes et leur argent, des mécanismes financiers leur permettant de recycler les fonds illicites par le biais de ce que l'on a appelé la "blanchisserie de Londres", ajoute la commission.

(Elizabeth Piper, William James, Alexander Marrow, version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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