La traditionnelle séance des questions au Parlement est le point de passage obligé pour tout nouveau leader de l'opposition soucieux d'asseoir son autorité. À l'image de ses débuts chaotiques à la tête du Labour, Jeremy Corbyn n'a guère convaincu lors de son premier face-à-face avec le Premier ministre conservateur, David Cameron. À la barre du « Question Time », Corbyn, vêtu d'un costume brun visiblement trop grand, la cravate mal nouée, les lunettes sur le nez et l'allure chiffonnée, ressemblait à s'y méprendre à l'un de ses prédécesseurs, lui aussi radical, Michel Foot.
À l'instar du dirigeant travailliste responsable de la pire défaite électorale travailliste en 1983, le nouveau chef de l'opposition a continué à porter le fardeau du dogme socialiste. Ses rares crescendo ont masqué la monotonie du style oratoire. « Le Question Time est trop théâtral, trop coupé de la réalité. Les gens veulent faire entendre leur voix », a déclaré le challenger. Quelques jours plus tôt, Jeremy Corbyn avait fait appel sur Internet aux citoyens anglais pour qu'ils lui envoient des questions qu'ils aimeraient soumettre à l'hôte du 10, Downing Street. Une première qui n'a pas eu l'effet escompté... Fin man?uvrier, David Cameron n'a éprouvé aucune difficulté à défendre la ligne de conduite gouvernementale sur la crise du logement, la baisse des allocations sociales, les difficultés du service national de santé ou la montée...
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