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Grand Steeple-Chase de Paris : de cavalières à entraineurs, le succès des femmes
information fournie par AFP 15/05/2025 à 13:17

"Gran Diose" monté par Clément Lefebvre après sa victoire lors de la 146e édition du "Grand steeple-chase de Paris", le 19 mai 2024 à l'Hippodrome d'Auteuil, à Paris ( AFP / Thomas SAMSON )

"Gran Diose" monté par Clément Lefebvre après sa victoire lors de la 146e édition du "Grand steeple-chase de Paris", le 19 mai 2024 à l'Hippodrome d'Auteuil, à Paris ( AFP / Thomas SAMSON )

En 2019, une première femme entraineur, Isabelle Pacault, remporte le Grand Steeple-Chase de Paris avec son cheval Carriacou. Depuis cette date, quatre éditions de cette course mythique ont été remportées par des femmes et elles seront quatre à seller leurs meilleurs chevaux dans ce marathon de l'obstacle dimanche à Auteuil opposant 14 concurrents.

Et ces femmes d'exception ont un point commun : elles montent toutes à cheval: en concours hippique ou en courses. Comme bon nombre de cavalières, elles sont venues à l'équitation par amour pour la plus noble conquête de l'Homme.

Cavalière de Concours complet, l'Anglaise Louisa Carberry détient le record de trois succès (2020-2021 avec Docteur de Ballon et en 2024 avec Gran Diose) dans le "Grand-Steeple". Installée à Senonnes, en Mayenne, elle tentera un doublé avec Gran Diose cette année et un 4e sacre.

Le matin elle monte ses champions. "L’entrainement d’un cheval d’obstacle présente beaucoup de bases similaires avec le concours complet. Il y a différents aspects tels que la préparation mentale et physique du cheval, la gestion du programme d’entrainement et le développement des aptitudes à sauter les obstacles", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse.

Dans le milieu du turf largement représenté par la gente masculine, "les chevaux nous rendent tous égaux, que l'on soit un homme ou une femme", revendique-t-elle. "A la fin, c’est le cheval qui a le dernier mot".

Née en Suisse, d’un père italien, Daniela Mele a quitté son métier d'enseignante et son pays natal pour la France pour devenir jockey, en plat et en obstacle, défiant les lois de l'apesanteur au-dessus des haies.

A peine installée entraîneur en 2019, elle gagne le Grand Steeple-Chase de Paris avec Rosario Baron. "Grâce à mon expérience de jockey", dit-elle.

Son travail "c’est une préparation réglée au millimètre pour révéler des chevaux. Un travail qui commence avant le début de carrière, à l’élevage, et qui s’étend sur plusieurs années, un cheval d’obstacle pouvant courir jusqu’à l’âge de 10 ans, voire plus", raconte-t-elle.

- "Un petit truc en plus " -

Et "il faut que le travail des chevaux reste ludique, qu'ils aient envie de courir. Il faut les observer, être à leur écoute". Elle tentera sa chance avec Inaya Jones qui disputera son premier Grand Steeple-Chase.

Basée à Maisons-Laffitte (Yvelines), Lucie Pontoir, a pour sa part commencé son aventure hippique à l’école du Moulin à Vent, le centre de renom pour la formation des jockeys à Chantilly. Elle a aussi fait ses armes en Australie. Le crack de son écurie Jazz Manouche sera son premier partant dans le Grand-Steeple.

Selon elle, les femmes entraineurs "ont un petit truc en plus". "On est plus fine, on est plus patiente mais compétitive", souligne-t-elle. "On a toutes envie de gagner et surtout de battre les hommes".

Manon Scandella-Lacaille, ancienne femme jockey, installée entraineur à Calas (Bouches-du-Rhône) misera sur Hasard de Brion pour un premier sacre dans l'épreuve reine de l'obstacle en France.

Jean-Paul Gallorini, le maître entraineur aujourd'hui retraité, est le premier à avoir confié ses chevaux à une femme jockey au milieu des années 80. Aujourd'hui, quinze chevaux de son élevage sont chez Lucie Pontoir.

Selon lui, "les femmes ont quelque chose en plus, un rapport maternel avec le cheval". Le secret de leur réussite, il le résume en quelques mots: "Amour, passion, compétence, sérieux, courage et détermination".

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