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Geberit pessimiste pour les nouvelles constructions en Europe en 2024
information fournie par Boursorama avec AFP 17/01/2024 à 12:08

Photo d'illustration ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GUSTAVO CABALLERO )

Photo d'illustration ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GUSTAVO CABALLERO )

Le fabricant suisse d'équipements sanitaires Geberit se montre pessimiste pour les nouvelles construction en Europe en 2024 après une année déjà difficile dans le bâtiment en 2023 en raison de la hausse des taux d'intérêt.

En 2023, ce groupe - qui fabrique des douches, toilettes et vasques de salle de bain - a vu son chiffre d'affaires se contracter de 9,1%, à 3 milliards de francs suisses (3,2 milliard d'euros), indique-t-il mercredi dans un communiqué.

Son activité a pâti à la fois de la hausse des taux d'intérêts, d'un déplacement de la demande vers les équipements de chauffage et d'isolation thermique au détriment des équipements sanitaires et de la force du franc suisse qui a réduit son chiffre d'affaires de 147 millions de francs.

Hors effets de changes, ses ventes se sont repliées de à 4,8% par rapport à l'année précédente, ce recul étant moins prononcé que craint. Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP tablaient en moyenne sur une chute de 5,4%.

"En termes de volumes, 2023 a été l'année la plus difficile depuis des décennies", a déclaré Christian Buhl, son directeur général, lors d'une conférence téléphonique.

"Pour 2024, nous nous attendons de nouveau à un environnement difficile", a-t-il prévenu.

En Europe, le nombre de permis de construire a décliné "d'environ 20%" sur les neuf premiers mois de 2023, ce qui va se traduire par une baisse des chantiers en 2024, a fait valoir Geberit dans le communiqué. Le groupe a donc dit s'attendre à un déclin du marché de la construction "dans l'ensemble", se montrant prudent en particulier pour les nouvelles constructions.

La semaine passé, une enquête de l'institut allemand IFO avait fait ressortir que le moral des professionnels du bâtiment en Allemagne, un des plus gros marché de Geberit, est au plus bas depuis des décennies. En décembre, son indice du climat des affaires pour la construction résidentielle est tombé à son plus bas niveau depuis 1991, date à laquelle cet institut allemand avait débuté cette enquête mensuelle.

- Marché de la rénovation "robuste"-

Geberit, qui équipe aussi bien des maisons individuelles que des stades, aéroports, hôpitaux et musées, s'attend cependant à une évolution "robuste" du marché de la rénovation, qui contribue à 60% de ses ventes.

"Malgré ces prévisions négatives pour le secteur européen de la construction en 2024, la réduction attendue des taux d'intérêt en cours d'année ainsi que la tendance structurelle en faveur de standards sanitaires plus élevés devraient stimuler positivement la demande", précise son communiqué.

A 10H18 GMT, l'action perdait 4,11% à 495 francs suisses, essuyant la plus forte baisse du SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse, qui reculait de 1%.

"Les volumes semblent se stabiliser", relève néanmoins Emrah Basic, analyste chez Baader Helvea, dans un commentaire boursier.

Au quatrième trimestre seul, le chiffre d'affaires de Geberit a augmenté de 4,1% par rapport au dernier trimestre de 2022, à 694 millions de francs. Ses ventes se sont accrues de 8,3% en monnaies locales.

Pour 2024, le patron de Geberit a précisé que les prix resteront "stables" compte tenu de la baisse des coûts des matériaux de construction attendue au premier trimestre. Il s'attend par contre à une augmentation des coûts salariaux de l'ordre "de 5 à 6%" en 2024.

Pendant la pandémie de Covid-19, Geberit avait bénéficié d'une forte demande dans la rénovation, de nombreux particuliers ayant lancé des travaux pendant les confinements.

Mais avec l'envolée des prix de l'énergie depuis l'invasion de l'Ukraine et les subventions pour la rénovation thermique, Geberit a constaté un déplacement de la demande vers les équipements de chauffage, comme les pompes à chaleur, au détriment des équipements sanitaires.

Le groupe doit publier ses résultats complets pour l'exercice de 13 mars. Il s'attend à ce que sa marge brute atteigne 30%, contre 29% à 30% prévu auparavant, en raison notamment du reflux des prix de l'énergie en 2023.

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