La Banque d'Angleterre (BoE) a déclaré vendredi qu'elle retarderait d'un an, à janvier 2027, la mise en œuvre d'exigences plus strictes en matière de fonds propres des banques alors que les États-Unis s'opposent vigoureusement à ces normes.
Les normes, rédigées par le Comité de Bâle, sont conçues comme le dernier ensemble de réformes internationales visant à rendre le système bancaire plus sûr après la crise financière mondiale de 2008 et sont censées être mises en œuvre par les juridictions membres de ce comité de régulation financière internationale.
Elles se sont heurtées à l'opposition farouche des banques américaines : Travis Hill, qui pourrait prendre la tête du régulateur bancaire américain sous la présidence de Donald Trump, a déjà présenté des plans pour une réglementation plus légère et a déclaré qu'il réexaminerait ces règles.
Les actions des banques britanniques ont enregistré des gains modestes dans les premiers échanges après l'annonce de la BoE, Barclays BARC.L affichant une hausse de 0,8%, Lloyds
LLOY.L de 0,5% et HSBC HSBA.L de 0,1%, par rapport à un gain de 0,8% pour l'indice FTSE 100 plus large.
Le gouvernement travailliste britannique a fait pression sur les régulateurs britanniques pour qu'ils fassent davantage pour promouvoir la croissance, la chancelière de l'Echiquier Rachel Reeves ayant réitéré jeudi que les organismes de surveillance avaient un rôle clé à jouer.
La déclaration de la BoE sur les accords de Bâle III a été publiée par son organe de réglementation, la Prudential Regulation Authority (PRA), qui a pris la décision en consultation avec le Trésor britannique.
"Cela laisse plus de temps pour clarifier les plans de mise en œuvre aux États-Unis", a déclaré la PRA, ajoutant qu'elle avait pris en compte des considérations de compétitivité et de croissance.
La mise en œuvre des réformes en Grande-Bretagne avait déjà été reportée l'été dernier d'environ six mois, à janvier 2026.
Le gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre, Sam Woods, a déclaré au début du mois que la Grande-Bretagne devrait éviter de participer à une "course vers le bas" en matière de réglementation financière.
Le régulateur a déjà déclaré qu'il adapterait certaines propositions de Bâle aux besoins de son système bancaire national, y compris les exigences de fonds propres pour les prêts aux petites entreprises.
(Rédigé par Iain Withers avec William James, version française Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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