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GB-La Première ministre Liz Truss annonce sa démission
information fournie par Reuters 20/10/2022 à 17:32

(Actualisé avec détails)

LONDRES, 20 octobre (Reuters) - La Première ministre britannique Liz Truss, affaiblie par les revirements politiques des derniers jours et des critiques de plus en plus explicites au sein de son propre parti, a annoncé sa démission jeudi après seulement 44 jours passés à la tête du gouvernement.

Arrivée au 10 Downing Street début septembre pour succéder à Boris Johnson, emporté par le scandale du "Partygate", Liz Truss a été contrainte de revenir sur une partie de ses promesses de campagne et de changer de ministre des Finances après que le "mini-budget" présenté fin septembre a déclenché une panique sur les marchés financiers.

"Je dois admettre, qu'au regard de la situation, je ne peux pas honorer le mandat sur lequel j'ai été élue par le Parti conservateur. J'ai donc parlé à Sa Majesté le Roi pour lui dire que je démissionnais de mon poste de cheffe du Parti conservateur", a-t-elle dit, devenant le Premier ministre resté le moins longtemps en poste de l'histoire du Royaume-Uni.

"J'ai rencontré ce matin le président du Comité 1922, Sir Graham Brady. Nous sommes tombés d'accord pour dire qu'il devrait y avoir une élection la semaine prochaine. Cela nous permettra de mettre en oeuvre nos projets budgétaires et de maintenir la stabilité économique et la sécurité nationale", a expliqué Liz Truss.

Conséquence de sa démission, le Parti conservateur organisera le 28 octobre une élection interne pour désigner un nouveau dirigeant. Parmi les candidats pressentis figurent l'ancien ministre des Finances, Rishi Sunak, et Penny Mordaunt, ex-ministre de la Défense.

Le chancelier de l'Echiquier, Jeremy Hunt, a exclu de se présenter.

Un sondage réalisé en début de semaine a montré que la majorité des membres du Parti conservateur souhaitait le retour de Boris Johnson. L'ancien Premier ministre devrait se présenter, croit savoir le Times.

GB-Boris Johnson prêt à briguer la succession de Liz Truss - Times

Le règlement du parti prévoit que deux candidats seront présentés aux votes de ses membres, à moins qu'il ne reste qu'un seul candidat en lice.

Les prochaines élections législatives sont attendues pour fin 2024.

SIX SEMAINES

En poste depuis seulement six semaines, Liz Truss s'est résolue à abandonner la quasi-totalité de son programme budgétaire et fiscal, très controversé, afin de rassurer les marchés financiers et restaurer sa crédibilité et celle de son parti.

Quatrième Première ministre en six ans, Liz Truss ne pouvait se targuer que d'une base étroite au sein du Parti conservateur puisqu'elle n'a obtenu les suffrages que d'environ un tiers de ses membres. Elle avait bâti sa campagne sur la promesse d'importantes baisses d'impôts, de déréglementation et d'un virage à droite serré sur les questions culturelles et sociales.

Mais son programme a effrayé les marchés financiers, d'autant que l'économie britannique se dirige vers la récession; un première humiliation qui a coûté son poste à son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, remplacé par Jeremy Hunt.

Celui-ci doit présenter comme prévu le nouveau projet budgétaire du gouvernement le 31 octobre, a annoncé une source au sein du Trésor, mais The Times a rapporté peu après que des doutes émergents sur le maintien de cette date.

La position de Liz Truss était d'autant plus fragilisée dépuis la démission mercredi de la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman, qui a justifié son départ par une "infraction technique" qu'elle aurait commise en utilisant sa messagerie personnelle pour envoyer un document officiel.

Les sondages d'opinion montrent que les Tories risquent d'être balayés lors des prochaines législatives, certains élus estimaient que Liz Truss devait céder sa place pour qu'ils soient en mesure de redorer leur image.

Alors que l'inflation n'a jamais été aussi élevée depuis 40 ans, les scènes chaotiques au Parlement mercredi rapportées par la presse risquent d'aggraver la colère des électeurs qui se préparent à un hiver difficile, marqué par la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation.

(Elizabeth Piper; version française Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame, Marc Angrand, Sophie Louet, Kate Entringer)

4 commentaires

  • 20 octobre 20:03

    Arto54, pour l'Ecosse impossible de rejoindre la CE tant que l'autonomie ne sera pas acquise.il n'y a qu'à voir le bazar avec l'Irlande du nord qui montre qu'être dans l'ue et le Royaume-Uni est une situation compliquée...


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