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Gaza-Les combats font rage malgré la reprise de pourparlers pour une trêve
information fournie par Reuters 31/03/2024 à 13:27

par Nidal al-Mughrabi

Les frappes militaires israéliennes ont tué des dizaines de Palestiniens dans la bande de Gaza dimanche, selon les autorités sanitaires, alors que l'Égypte accueillait une délégation israélienne pour un nouveau cycle de négociations en vue d'obtenir une trêve avec les dirigeants du Hamas à Gaza.

Les belligérants ont intensifié les négociations, sous la médiation du Qatar et de l'Égypte, concernant une suspension de six semaines de l'offensive israélienne en échange de la libération de 40 des 130 otages toujours détenus par les militants du Hamas à Gaza après leur attaque du 7 octobre contre le sud d'Israël.

Le Hamas a cherché à transformer tout accord en une cessation des combats et un retrait des forces israéliennes. Israël a exclu cette possibilité, affirmant qu'il poursuivrait ses efforts pour démanteler la direction et les capacités militaires du Hamas.

Le Hamas ne sera pas présent aux pourparlers du Caire, a déclaré un responsable à Reuters dimanche, dans l'attente d'une réponse des médiateurs sur la question de savoir si une nouvelle offre israélienne est sur la table.

Dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, les forces israéliennes ont continué à bloquer les deux principaux hôpitaux, et des chars ont bombardé des zones situées au centre et à l'est du territoire.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré qu'une frappe aérienne israélienne avait tué neuf personnes à Bani Suhaila, près de Khan Younès, tandis qu'une autre frappe aérienne avait fait quatre morts dans le camp d'Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

À Deir Al-Balah, les autorités sanitaires et les médias du Hamas ont déclaré qu'une frappe aérienne israélienne avait touché plusieurs tentes à l'intérieur de l'hôpital Shuhada Al-Aqsa, tuant quatre personnes et en blessant plusieurs autres, dont des journalistes.

Dans la ville de Gaza, les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations à l'intérieur de l'hôpital Al Chifa, a indiqué le ministère de la santé du territoire. Des habitants vivant à proximité ont déclaré que des quartiers résidentiels avaient été détruits par les forces israéliennes près d'Al Chifa.

"DES RUES ENTIÈRES" DÉTRUITES

"Je suis sorti pour acheter des médicaments dans une pharmacie et ce que j'ai vu m'a brisé le cœur. Des rues entières avec les bâtiments qui s'y trouvaient ont été détruites", a déclaré Abu Mustafa, 49 ans.

"Ce n'est pas une guerre, c'est un génocide", a-t-il déclaré à Reuters par téléphone depuis la ville de Gaza.

Comme le reste des 2,3 millions d'habitants de Gaza, Abu Mustafa, père de six enfants, lutte pour nourrir sa famille dans le nord de l'enclave, où les Nations unies ont prévenu que la famine était imminente.

"Nous dormons et nous nous réveillons en rêvant d'un cessez-le-feu qui mettrait fin à la guerre et préserverait la vie de tous ceux qui restent à Gaza", a-t-il déclaré, refusant de donner son nom par crainte des représailles israéliennes.

L'armée israélienne (IAF) a déclaré que les forces opérant à Al Chifa avaient tué des hommes armés qui barricadaient la zone et avaient trouvé des armes.

"Plusieurs enceintes utilisées pour lancer des missiles antichars et où opéraient des tireurs embusqués ont été frappées par des avions de l'IAF dans le quartier de Rimal, près d'Al Chifa, a indiqué l'armée.

Les forces israéliennes ont également tué 15 hommes armés dans le centre de la bande de Gaza et plusieurs à Khan Younès, notamment près de l'hôpital Al-Amal.

Israël a déclaré avoir tué et arrêté des centaines d'hommes armés du Hamas et du Jihad islamique à Al Chifa au cours d'un raid. Le Hamas et le personnel médical nient toute présence armée à l'intérieur des établissements médicaux, accusant Israël de tuer et d'arrêter des civils.

Dans le cadre des pourparlers de paix, le Hamas souhaite également que les centaines de milliers de Palestiniens déplacés de la ville de Gaza et des zones environnantes vers le sud au cours de la première phase de la guerre soient autorisés à revenir vers le nord.

Selon les autorités sanitaires du territoire, plus de 32.000 Palestiniens ont été tués lors de l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

La guerre a éclaté après que des militants du Hamas ont franchi la frontière et se sont déchaînés sur les communautés du sud d'Israël, tuant 1.200 personnes et prenant en otage 253 personnes, selon les décomptes israéliens.

Jeudi, la Cour mondiale a ordonné à l'unanimité à Israël, accusé par l'Afrique du Sud de génocide à Gaza, de prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer l'approvisionnement de la population en denrées alimentaires de base.

(Reportage de Nidal al-Mughrabi, avec Ari Rabinovtich à Jérusalem, rédigé par Nick Macfie, version française Benjamin Mallet)

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