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Gaza: l'UE tente de s'assurer une place dans les discussions sur le "jour d'après"
information fournie par AFP 26/05/2024 à 22:05

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 26 mai 2024  ( AFP / Kenzo TRIBOUILLARD )

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell lors d'une conférence de presse à Bruxelles, le 26 mai 2024 ( AFP / Kenzo TRIBOUILLARD )

A deux jours de la reconnaissance de l'Etat de Palestine par deux de ses membres, l'UE s'efforce, en dépit de ses divisions, de s'assurer une place pour le "jour d'après" entre Israël et Palestiniens, en recevant plusieurs dirigeants arabes à Bruxelles.

Incapable de parler d'une voix forte sur le conflit en cours entre Israël et le Hamas, l'UE espère cependant jouer un rôle dans la définition d'une solution durable entre Israël et Palestiniens.

Dans ce contexte, plusieurs rencontres avec les pays arabes de la région ont déjà eu lieu. Dimanche, une réunion ministérielle entre l'Union européenne et plus de 35 pays, dont de nombreux pays arabes. Et lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'UE retrouveront leurs homologues d'Arabie saoudite, du Qatar, de l'Egypte, des Emirats arabes unis et de la Jordanie, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le 26 mai 2024 à Bruxelles ( AFP / SIMON WOHLFAHRT )

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, le 26 mai 2024 à Bruxelles ( AFP / SIMON WOHLFAHRT )

Outre la demande d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza, "nous nous sommes concentrés lors de cette réunion sur la question de maintenir en vie la solution à deux Etats", "seul moyen de garantir les droits des Palestiniens mais aussi la sécurité d'Israël", a affirmé dimanche soir à Bruxelles le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane.

Et, le fait qu'Israël ne réalise pas cela est un sujet d'extrême préoccupation", a-t-il ajouté alors que le gouvernement israélien du Premier ministre Benjamin Netanyahu s'oppose à l'idée d'un Etat palestinien.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa (G) et le président du Conseil européen Charles Michel (D), le 26 mai 2024 à Bruxelles ( AFP / Simon Wohlfahrt )

Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa (G) et le président du Conseil européen Charles Michel (D), le 26 mai 2024 à Bruxelles ( AFP / Simon Wohlfahrt )

L’Union européenne, comme une grande partie de la communauté internationale, est favorable à une solution à deux Etats, un israélien et un palestinien vivant côte à côte, pour assurer une paix durable dans une région déchirée par un conflit qui dure depuis plus de 70 ans.

Et pour y parvenir, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a souligné dimanche, en recevant à Bruxelles le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa, que seule une Autorité palestinienne "forte" était à même de garantir la paix.

Le  ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares et le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa s’expriment lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles le 26 mai 2024 ( AFP / Simon Wohlfahrt )

Le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares et le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa s’expriment lors d’une conférence de presse commune à Bruxelles le 26 mai 2024 ( AFP / Simon Wohlfahrt )

M. Borrell a appelé les Palestiniens à engager les réformes nécessaires, y compris en matière de renforcement de l'Etat de droit, et réclamé d'Israël de mettre fin à l'expansion de ses colonies, "contraire au droit international".

"Je pense qu'une Autorité palestinienne qui fonctionne est aussi dans l'intérêt d'Israël, parce que pour parvenir à la paix, nous avons besoin d'une Autorité palestinienne forte", a-t-il souligné.

"Nous avons besoin d'être sûrs que l'Autorité palestinienne non seulement survive, parce qu'elle est soumise à beaucoup de pressions, mais aussi qu'elle se développe", a affirmé de son côté le ministre saoudien.

- "Intérêt d'Israël" -

Les Européens ont étalé leurs divisions depuis les attaques sans précédent lancées contre Israël par le Hamas palestinien le 7 octobre.

Ces différences sont souvent difficiles à rapprocher entre des pays comme l'Allemagne, soucieuse de ne rien faire qui puisse compromettre sa relation avec Israël, et d'autres pays comme l'Espagne, qui a annoncé avec l'Irlande reconnaitre l'Etat de Palestine.

Avec la Norvège, ces deux pays de l'UE ont annoncé la semaine dernière reconnaître l'Etat de Palestine à compter du 28 mai. Ce n'est que "justice" pour le peuple palestinien, a affirmé dimanche le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Albares.

(GàD) Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, et le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide, le 26 mai 2024 à Bruxelles  ( AFP / Kenzo TRIBOUILLARD )

(GàD) Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, et le chef de la diplomatie norvégienne Espen Barth Eide, le 26 mai 2024 à Bruxelles ( AFP / Kenzo TRIBOUILLARD )

D'autres pays européens y sont plus réticents ou jugent qu'il est encore trop tôt pour le faire.

Mais dans la perspective d'une paix future, l'Union européenne a cherché à élaborer une stratégie fondée sur quelques principes essentiels, dont celui du refus d'un retour du Hamas dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien y est au pouvoir depuis 2007, après avoir évincé l'Autorité palestinienne. L'UE juge donc indispensable de renforcer cette Autorité, très discréditée au sein même de la population palestinienne.

M. Mustafa a indiqué dimanche que sa priorité était le soutien au "peuple de Gaza", qui passe par un "cessez-le-feu immédiat".

Sa priorité numéro deux est de "travailler à réformer et construire de meilleures institutions capables de répondre aux attentes de la population", a-t-il assuré.

1 commentaire

  • 27 mai 09:50

    L'Europe est très divisée sur ce conflit. Elle n'est pas cohérente dans ses décisions qui changent au gré du vent. Seuls les pays arabes modérés les U.S et Israël pourront s'engager sur l'après guerre avec les Palestiniens sans hamas. C'est mon avis, il peut être contesté mais l'Europe est totalement "OUT" pour décider


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