Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Gaza-Israël a accepté de ne pas mener d'opérations durant le ramadan, dit Biden
information fournie par Reuters 27/02/2024 à 13:24

(.)

par Jeff Mason, Dan Williams et Nidal al-Mughrabi

NEW YORK/JERUSALEM/LE CAIRE, 27 février (Reuters) - I sraël ne mènera aucune activité militaire dans la bande de Gaza durant le mois du ramadan, mois sacré pour les musulmans qui doit commencer autour du 10 mars, a annoncé lundi le président américain Joe Biden.

Ces propos font échos aux informations de Reuters qui, citant une source proche de discussions organisées le week-end dernier à Paris, rapporte que le Hamas étudie un projet de trêve qui prévoit justement une suspension des opérations israéliennes pendant 40 jours.

Le mouvement islamiste, qui contrôle la bande de Gaza, dit avoir constaté que ces propositions restaient à améliorer, "des fossés devant encore être comblés".

"La première et principale question, celle du cessez-le-feu et du retrait des forces israéliennes n'est pas clairement réglée, ce qui retarde tout accord", a dit à Reuters un responsable du Hamas.

Quant au Qatar, représenté lors des discussions de Paris, il a dit n'avoir aucun commentaire à faire sur le sujet tout en plaidant pour que le projet de trêve négocié dans la capitale française.

Le ramadan doit débuter autour du 10 mars et prendre fin début avril.

S'exprimant dans un entretien enregistré lundi soir pour la chaîne NBC, Joe Biden a déclaré que les responsables israéliens lui avaient promis de permettre d'"évacuer des portions significatives de Rafah" avant de mener un assaut pour "supprimer le reste du Hamas".

"Le ramadan approche et il y a un accord avec les Israéliens pour qu'ils ne mènent pas d'activités durant le ramadan, pour nous permettre de disposer de temps pour libérer tous les otages", a dit le président américain.

"Trop de personnes innocentes sont tuées", a-t-il déploré, alors que le dernier bilan des autorités de santé palestiniennes fait état de près de 30.000 morts à Gaza depuis le début de la guerre. "Israël a le soutien écrasant de la vaste majorité des nations. S'il continue comme cela (...) il va perdre son soutien à travers le monde. Et ce n'est pas dans l'intérêt d'Israël", a-t-il avancé.

Principal allié d'Israël, les Etats-Unis le pressent d'accepter rapidement une trêve et de s'abstenir de mener un assaut sur la ville de Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte, où plus de la moitié des 2,3 millions d'habitants de l'enclave ont trouvé refuge.

"REVENIR À LA RÉALITÉ"

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a répété que Tsahal prévoyait toujours de mener un assaut à Rafah et que des mesures étaient prévues pour évacuer les civils palestiniens.

Depuis que l'Etat hébreu a rejeté début février une proposition du Hamas pour une trêve de quatre mois, les efforts diplomatiques se sont intensifiés, en marge d'opérations militaires israéliennes accrues dans le sud de la bande de Gaza.

Après avoir rencontré l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al Thani, le chef du bureau politique du Hamas, basé à Doha, a salué les efforts des médiateurs pour mettre fin à la guerre tout en accusant Israël de gagner du temps alors que Gaza est assiégée.

"Nous ne permettrons pas à l'ennemi d'utiliser les négociations comme une couverture pour son crime", a déclaré Ismaïl Haniyeh.

Benjamin Netanyahu s'est dit prêt à un accord mais qu'il fallait que le Hamas arrête d'effectuer des demandes selon lui "venues d'une autre planète".

"Evidemment, nous voulons cet accord si nous le pouvons. Cela dépend du Hamas. C'est vraiment de leur ressort", a-t-il déclaré à la chaîne américaine Fox News. "Ils doivent revenir à la réalité", a-t-il ajouté.

Israël continue d'affirmer publiquement qu'il n'arrêtera pas son offensive à Gaza tant qu'il n'aura pas éradiqué le Hamas en représailles à l'attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre dernier.

De son côté, le Hamas affirme qu'il ne libérera pas la centaine d'otages qu'il détient encore si Israël ne promet pas de se retirer de Gaza et de mettre fin à la guerre.

(Reportage Jeff Mason à New York, Dan Williams à Jérusalem, Nidal al-Mughrabi au Caire, avec Ali Sawafta à Ramallah, Andrew Mills au Qatar, Steve Holland à Washington; version française Blandine Hénault, Zhifan Liu et Nicolas Delame, édité par Tangi Salaün et Jean Terzian)

2 commentaires

  • 27 février 15:43

    Les otages ne font pas le ramadan. Ils faut continuer la guerre pendant ce mois


Signaler le commentaire

Fermer