Jean-Christophe Fromantin, c'est l'outsider. Celui qui, en principe, n'a aucune chance de succéder à Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI, celui que ses adversaires (Yves Jégo, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde) ne prennent même pas la peine de citer, ou alors pour ne pointer que le caractère "conservateur" de ce catho anti-mariage pour tous... Pourtant, c'est un candidat à suivre à l'heure où les militants centristes vont désigner leur nouveau chef (le vote du premier tour aura lieu du 8 au 14 octobre).
Et pour cause, il y a un précédent Fromantin. En 2008, il a remporté la mairie de Neuilly au nez et à la barbe de l'UMP, et de son éphémère candidat David Martinon. Si cet inconnu du grand public - à l'époque sans étiquette - a été capable de défier Nicolas Sarkozy dans son fief, pourquoi ne serait-il pas en mesure de réitérer l'exploit au niveau national ? C'est en tout cas ce qu'il espère.
Costume gris, cravate rouge Hermès et lunettes rondes, ce père de quatre enfants de 52 ans a gardé les stigmates de son ancienne vie de chef d'entreprise. Il ne parle pas (encore ?) comme ses congénères politiques. Son déficit de notoriété ne le gêne pas, il le dit compensé par "un phénomène de curiosité". Lors de ses réunions publiques pendant la campagne, il ne disait "pas un mot sur le gouvernement ni sur (s)es adversaires", jure-t-il. Ses meetings prenaient des airs de conférence où il développait ses idées, "réformer depuis les...
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