"Si vous vivez à Paris et que vous prenez le métro, un jour ou l'autre quelqu'un va se coller à vous et passer le tourniquet à vos frais. Il y a différentes façons de frauder. On peut vous bousculer légèrement en s'excusant d'un geste ou, pendant quelques secondes, en vous donnant l'impression que vous êtes agressé. Souvent athlétique, le fraudeur saute par-dessus les barrières, quand il ne se faufile pas en dessous." Depuis quelques années, la presse anglo-saxonne se fait un malin plaisir d'épingler les uns après les autres les comportements de ses voisins d'outre-Manche. Au nom d'un "ils sont fous, ces Français" qui les fait exulter, les Anglais feignent de décrypter nos us et coutumes, et ce - il faut bien l'avouer -, pour notre plus grand plaisir.
Ainsi le correspondant du Financial Times à Paris, Adam Thomson, s'en est-il pris cette fois-ci à nos transports en commun, et plus précisément à la fraude "qui fait partie intégrante du quotidien du Parisien". Son coût annuel pour la SNCF s'élève, en effet, à 300 millions d'euros, et 100 millions pour la RATP. Que le ticket soit presque trois fois plus cher et la fraude bien moins importante dans le tube londonien ? Que le U-Bahn et le S-Bahn à Berlin puissent toujours être dépourvus de portillons ? "Dans un pays catholique, la transgression est un sport national, analysait Michel Onfray, interrogé sur le sujet par Le Parisien , en 2013. Dans les pays protestants, on...
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