Ces chiffres ne comptabilisent que les cas d'entreprises dont la raison sociale et le numéro d’inscription au registre du commerce sont accessibles en ligne, dont l’identité a été usurpée.
(illustration) ( AFP / FRED TANNEAU )
Les effets collatéraux du "quoi qu'il coûte"... Le dispositif de chômage partiel mis en place par l'exécutif dans les premières semaines de la crise du coronavirus a généré une fraude qui se chiffre au moins à 50 millions d'euros, selon des données relayées par Le Monde .
A la mi-juin, plus de 7 000 demandes frauduleuses avaient été repérées, représentant 113 millions d’euros d’aides indûment sollicitées. " Sur cette somme, 63 millions d’euros ont effectivement été versés et seulement 13 millions récupérés avant que l’argent ne disparaisse", indique Le Monde .dans une enquête publiée mercredi 4 août.
Ces sommes qui ne prennent pas en compte les demandes d’aides intentionnellement surévaluées mais uniquement les entreprises dont la raison sociale et le numéro d’inscription au registre du commerce sont accessibles en ligne, dont l’identité a été usurpée.
Argent évaporé via des plateformes de "cryptos"
Parmi les fraudeurs, la justice est sur la piste d'un groupe qui serait responsable à lui seul de 3 648 demandes réalisées auprès de l’Agence de services et de paiement pour le compte d’entreprises en sommeil réactivées pour l’occasion, ou pour celui de sociétés dont l’identité avait été usurpée. Ces manoeuvres frauduleuses représentent un total de 40 millions d’euros. Un peu plus d'un quart de cette somme (11 millions) aurait été effectivement versée, et seulement trois millions récupérés par l'Etat. L'équipe de malfaiteurs en cause aurait ainsi détourné huit millions d'euros, "par le biais de comptes rebonds en Europe centrale puis sur des plateformes de cryptomonnaies", ajoute Le Monde .
Un an et demi après la mise en place du mécanisme par l'Etat, environ 1,3 million de salariés du secteur privé ont été en chômage partiel en juin (7% des salariés du privé), au plus bas depuis septembre 2020, selon une estimation publiée fin juillet par la Dares.
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