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Bombardements israéliens meurtriers sur Gaza, au premier jour de l'Aïd el-Fitr
information fournie par AFP 10/04/2024 à 14:54

Des Palestiniens se rendent sur les tombes de leurs proches au premier jour de l'Aïd el-Fitr, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / - )

Des Palestiniens se rendent sur les tombes de leurs proches au premier jour de l'Aïd el-Fitr, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / - )

Des bombardements israéliens meurtriers ont visé mercredi la bande de Gaza, où de nombreux Palestiniens se sont rassemblés pour prier au milieu des ruines au premier jour de l'Aïd el-Fitr pendant qu'Israël poursuit sans répit son offensive contre le Hamas.

De Jérusalem, où des milliers de fidèles ont bravé le froid et la pluie, à Gaza, dont les enfants ont guetté la distribution des sucreries traditionnelles, cette fête qui marque la fin du mois de jeûne musulman du ramadan ne ressemble cette année à aucune autre.

Malgré des appels de plus en plus pressants à un cessez-le-feu, des frappes israéliennes ont touché mercredi le nord et le centre du territoire palestinien, notamment le camp de Nousseirat, où 14 personnes, dont des enfants, ont été tuées selon le ministère de la Santé du Hamas.

Six mois après le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par l'attaque sanglante du mouvement islamiste contre Israël, le président américain Joe Biden, l'allié le plus puissant d'Israël, a qualifié "d'erreur" la conduite de la guerre à Gaza par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans un entretien diffusé mardi par la chaîne hispanophone Univision.

- "L'Aïd le plus triste" -

A travers la bande de Gaza, les Palestiniens se sont réunis tristement mercredi pour prier, au milieu des ruines ou dans leurs abris, autour de petits gâteaux préparés malgré les pénuries.

Distribution de bonbons au premier jour de l'Aïd el-Fitr à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / MOHAMMED ABED )

Distribution de bonbons au premier jour de l'Aïd el-Fitr à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / MOHAMMED ABED )

"Nous avons fait les gâteaux avec des dattes. Il n'y a pas d'ingrédients pour les gâteaux et les sucreries, nous voulons nous réjouir malgré tout le sang, la mort et les bombardements, c'est un Aïd triste et fatigué car ils ont détruit Gaza", a confié à l'AFP Abir Sakik, un homme de 40 ans qui a fui la ville de Gaza pour se réfugier à Rafah, dans le sud du territoire.

"Notre coeur n'est pas à la fête, car tous ceux que nous aimions sont partis, nous les avons perdus", a raconté Hikmat Abu Anza, une femme de 43 ans réfugiée elle aussi à Rafah.

Un enfant devant une mosquée en ruines, le 10 avril 2024 à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza ( AFP / - )

Un enfant devant une mosquée en ruines, le 10 avril 2024 à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza ( AFP / - )

A Jérusalem, tout avaient en tête le drame de Gaza dans la foule de dizaines de milliers de fidèles réunis sur l'esplanade des Mosquées.

"C'est l'Aïd le plus triste que nous ayons vécu. Dans la mosquée on pouvait voir la tristesse sur les visages", a témoigné Rawan Abd, une infirmière de 32 ans.

- Nouvelle proposition -

Pèlerins musulmans sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem, le 10 avril 2024 au premier jour de l'Aïd el-Fitr ( AFP / AHMAD GHARABLI )

Pèlerins musulmans sur l'Esplanade des mosquées à Jérusalem, le 10 avril 2024 au premier jour de l'Aïd el-Fitr ( AFP / AHMAD GHARABLI )

Les pays médiateurs - Qatar, Egypte, Etats-Unis - attendant à présent des réponses à une nouvelle proposition en trois étapes, soumise dimanche aux deux camps pour tenter de mettre fin à la guerre.

La première étape prévoit une trêve de six semaines, la libération de 42 otages retenus à Gaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par Israël, l'entrée de 400 à 500 camions d'aide alimentaire chaque jour et le retour chez eux des habitants du nord de la bande de Gaza déplacés par la guerre, selon une source au sein du Hamas.

Le Hamas a dit "étudier la proposition" avant de transmettre sa réponse aux médiateurs.

Prière dans la mosquée Omari en ruines dans la ville de Gaza, le 10 avril 2024 au premier jour des fêtes de l'Aïd el-Fitr ( AFP / - )

Prière dans la mosquée Omari en ruines dans la ville de Gaza, le 10 avril 2024 au premier jour des fêtes de l'Aïd el-Fitr ( AFP / - )

Israël de son côté maintient son projet d'offensive terrestre sur la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, qu'il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, malgré la présence d'un million et demi de personnes, selon l'ONU, en majorité des déplacés venus y chercher refuge.

"Ce que je demande, c'est que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu, qu'ils autorisent pour les six ou huit prochaines semaines un accès total à la nourriture et aux médicaments entrant dans le pays", a affirmé Joe Biden à Univision.

Des Palestiniens prient au milieu des ruines à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 au premier jour de la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr ( AFP / - )

Des Palestiniens prient au milieu des ruines à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 au premier jour de la fête musulmane de l'Aïd el-Fitr ( AFP / - )

Cet entretien a toutefois été enregistré avant le retrait, dimanche, des soldats israéliens de la grande ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, et l'accroissement, ces derniers jours, de l'aide humanitaire autorisée par Israël à entrer dans le territoire.

Israël avait annoncé que ses soldats quittaient Khan Younès, transformée en un champ de ruines poussiéreuses après plusieurs mois de combats, afin de préparer l'offensive sur Rafah, à quelques kilomètres de là.

- "Changement radical" -

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, entraînant la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens.

Des Palestiniennes pleurent leurs proches tués dans un bombardement israélien à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / - )

Des Palestiniennes pleurent leurs proches tués dans un bombardement israélien à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 10 avril 2024 ( AFP / - )

Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent détenues à Gaza dont 34 sont mortes, d'après des responsables israéliens.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu'à présent 33.360 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Israël, qui assiège totalement la bande de Gaza depuis le début de la guerre, est aussi confronté à une très forte pression internationale pour laisser passer davantage d'aide humanitaire dans le territoire menacé de famine.

Des soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza. Photo distribuée le 9 avril 2024 par l'armée israélienne ( Israeli Army / - )

Des soldats israéliens en opération dans la bande de Gaza. Photo distribuée le 9 avril 2024 par l'armée israélienne ( Israeli Army / - )

Le 18 mars, cinq ONG ont soumis une pétition à la Cour suprême israélienne dans l'espoir que les autorités "respectent leurs obligations de puissance occupante" en fournissant toute l'aide nécessaire à la population.

La cour a donné jusqu'à ce mercredi au gouvernement pour répondre à une série de questions sur sa politique en matière d'aide humanitaire à Gaza.

A la veille de cette échéance, les autorités ont affirmé que 468 camions étaient entrés mardi dans la bande de Gaza, le nombre le plus élevé en une journée depuis le début de la guerre.

"Nous assistons à un changement radical qui, nous l'espérons, se poursuivra et s'étendra", a déclaré mardi la cheffe de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) Samantha Power, appelant toutefois Israël à laisser entrer plus de 500 camions par jour.

5 commentaires

  • 10 avril 15:35

    OSS119 : Les palestiniens veulent être des Hommes debout. Devant une véritable armée vous fuiriez comme d'hab


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