Ils se disent « désemparés », « déboussolés », « perdus », « abasourdis »? les mots manquent aux socialistes, qu'ils soient ministres, cadres du parti, députés, pour décrire leur désarroi. François Hollande n'aura jamais cessé au cours du quinquennat de les décontenancer. À l'aube de ce mois de décembre, au cours duquel il a toujours promis d'annoncer sa décision pour la présidentielle 2017, cette incompréhension atteint son paroxysme.
C'est Bernard Poignant, son collaborateur à l'Élysée et ami de trente ans, qui résume le mieux le sentiment général : « Ce qu'il va faire, je n'en sais rien. Je suis dans le brouillard et mes feux antibrouillards ne marchent pas. Tout le monde attend. Tout le monde attend la décision du président de la République? »
« Tout cela nous mine collectivement »
La montée de fièvre du début de semaine, après l'interview de Manuel Valls au Journal du dimanche? il se disait « prêt au combat » ? le déjeuner au contenu top secret lundi entre le président et son Premier ministre, les sourires en coin et la petite phrase énigmatique de Valls le soir même, invitant les journalistes à réfléchir à tous les schémas possibles, sa sortie sur son « engagement » et sa « loyauté » à l'Assemblée mardi? Sans compter les proches du chef de l'État, de Jean-Pierre Mignard à Bruno Le Roux, qui remettent en cause...
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