D'interminables bruissements se sont fait entendre autour de la venue annoncée de Vladimir Poutine à Paris. Ils se sont intensifiés dès lors que le projet français de résolution sur la Syrie a été déposé devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour essuyer finalement un veto russe. Ils ont trouvé leur aboutissement dans une nouvelle occasion manquée de dire et de faire, lorsque le maître du Kremlin a lui-même annoncé le report de sa visite.
Bien étrange agitation au demeurant, vaine tempête qui nous renseigne douloureusement sur les dérives ordinaires de la diplomatie post-bipolaire. L'art diplomatique a sa fonction dans un monde de conflits, ses règles et ses raisons. Il fut inventé au fil du temps, mais institutionnalisé au moment où l'Europe était régulièrement frappée de guerres intestines et d'une incessante compétition interétatique que l'ordre westphalien avait conçu sans la moindre retenue.
La diplomatie était là, non pas pour parader ni s'afficher, mais tout simplement pour réduire les conflits les plus intenses et gérer les tensions les plus graves. L'usage de la force ne disparaissait point, mais combinait habilement le travail du soldat et celui du diplomate. Il en fut ainsi jusqu'en 1989 : même dans les moments les plus durs de la Gguerre froide le jeu se perpétuait.
La punition ou la tasse de thé
Avec la fin de la bipolarité, on a assisté à une...
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