Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

0-France-Dispositif de sécurité maintenu, indignation après l'attaque du domicile d'un maire
information fournie par Reuters 02/07/2023 à 23:49

        * 
      Effroi après l'attaque du domicile d'un maire du
Val-de-Marne
    

        * 
      Rassemblements de soutien aux élus locaux lundi midi
    

        * 
      Le pdt du Sénat, la pdte de l'Assemblée nationale à
l'Elysée
    

        * 
      719 interpellations, moins que les nuits précédentes
    

  
 (Actualisé tout du long)
       PARIS, 2 juillet (Reuters) - La nuit de samedi à
dimanche a été moins agitée que les précédentes sur le front des
violences urbaines en France, où plus de 700 personnes ont été
interpellées et des dégradations encore constatées, tandis que
l'Elysée et Matignon se préparaient à ce que les heures et jours
à venir soient déterminants pour sortir d'une semaine de crise.
        L'attaque du domicile d'un maire dans la banlieue
parisienne, jugée "insupportable" par la Première ministre
Elisabeth Borne, a été condamnée par des responsables de tous
bords politiques sur les réseaux sociaux.  
        La grand-mère du jeune homme abattu par un policier lors
d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), un drame à
l'origine de cinq nuits de violences urbaines à travers la
France, a lancé un appel au calme.
    Selon Nadia, interrogée par BFM TV, les émeutiers utilisent
la mort de Nahel, son petit-fils, comme un prétexte. "Les gens
qui sont en train de casser, je leur dis: arrêtez. Qu'ils ne
cassent pas les vitrines, les bus, les écoles", a-t-elle dit.
    "Nahel est mort, ma fille est perdue. Elle n'a plus de vie
maintenant", a-t-elle poursuivi. Des centaines de personnes ont
assisté samedi à la mosquée de Nanterre aux obsèques de Nahel,
qui a été inhumé au cimetière du Mont Valérien.
    Le ministère de l'Intérieur a signalé 719 interpellations -
dont 375 à Paris et la petite couronne - dans la nuit de samedi
à dimanche, contre 1.311 la nuit précédente et 875 celle
d'avant.
    Quarante-cinq policiers et gendarmes ont été blessés et 871
incendies constatés, a-t-on précisé de même source. 
    Après avoir reporté une visite d'Etat de trois jours en
Allemagne prévue à partir de ce dimanche, le président Emmanuel
Macron a fait dimanche soir "un point de situation" à l'Elysée
en présence de la Première ministre, du ministre de l'Intérieur
et du garde des Sceaux.
    Selon l'entourage d'Elisabeth Borne, l'échange a porté sur
la situation et l'organisation des prochains jours. "La priorité
numéro un, c'est le retour à l'ordre. Nous ne sommes pas encore
sortis de cette situation et il faut rester concentrés sur les
heures qui viennent", a dit une source.
        
  
        PRUDENCE
  
        La Première ministre va également inviter les présidents
des groupes politiques à Matignon mardi pour "montrer l'unité de
la nation", a ajouté cette source, tandis que le président du
Sénat et la présidente de l'Assemblée nationale seront reçus
lundi à l'Elysée.
  
        "En parallèle, le président souhaite ensuite débuter un
travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en
profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements", a
indiqué une personne présente à la réunion.
  
        En Allemagne, le chancelier Olaf Scholz a déclaré à la
chaîne ARD qu'il regardait "avec inquiétude" la situation en
France. "Je ne m'attends pas à ce que la France devienne
instable, même si les images sont bien sûr très angoissantes",
a-t-il déclaré.
    La Chine et plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs
ressortissants à la vigilance face aux émeutes, jetant une ombre
sur la saison touristique estivale, qui plus est à un an des
Jeux olympiques de Paris.
    Cinq jours après la mort de Nahel, des exactions ont encore
été signalées en de nombreux endroits, notamment à Strasbourg et
Nice.
    "Nuit plus calme grâce à l'action résolue des forces de
l'ordre", a tweeté tôt dimanche matin le ministre de
l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait déployé comme la veille
environ 45.000 gendarmes et policiers dans tout le pays, avec
des renforts à Marseille, Lyon et Grenoble.
    "On ne peut pas parler de décrue, ça ne serait pas
raisonnable. Il faut être extrêmement prudent", a déclaré
Laurent Nunez, préfet de police de Paris, sur BFM TV. 
    Dans la nuit de dimanche à lundi, "il y aura le même
dispositif, en volume d'effectifs, en stratégie, nous serons
très réactifs, nous interpellerons massivement", a-t-il indiqué.
"On tiendra le temps qu'il faudra". 
    Samedi soir à Paris, des rassemblements de jeunes, souvent
vêtus de noir et vissés à leur téléphone portable, ont eu lieu
aux abords de l'avenue des Champs-Elysées, surveillés par un
important dispositif de sécurité. 
    
    SOUTIENS AUX MAIRES LUNDI
        Des incidents ont également éclaté dans le centre-ville
de Marseille (Bouches-du-Rhône), où des tentatives de pillage et
des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre, qui ont
fait usage de gaz lacrymogène, ont été signalés. 
    Le dernier bilan des autorités de la ville faisait état
dimanche de 71 personnes interpellées et de sept policiers
blessés, dont un à la tête qui a été hospitalisé. 
    A Tourcoing (Nord), le Raid et des CRS sont intervenus alors
qu'au moins une voiture a été incendiée malgré le couvre-feu,
décrété dans de nombreuses communes. 
    En région parisienne, le domicile du maire Les Républicains
de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, a été
attaqué à la voiture-bélier et son épouse et ses enfants ont été
pris pour cible, provoquant une vague d'indignation et de
soutien dans toute la classe politique. 
    Elisabeth Borne était sur place à la mi-journée en compagnie
notamment de Gérald Darmanin et de la présidente de la région
Ile-de-France, Valérie Pécresse. 
    "Nous ne laisserons rien passer", a déclaré la cheffe du
gouvernement à l'intention des élus confrontés à des violences,
en particulier ces derniers jours. 
    Intervenant devant la presse, le procureur de Créteil a
décidé de retenir "la qualification de tentative d'assassinat"
après l'attaque du domicile et de la famille de l'élu.
    Cet épisode montre qu'"un cap a été franchi", a estimé
Laurent Nunez, alors que jusqu'ici les attaques visaient
essentiellement des symboles républicains comme les mairies et
les commissariats, ou des commerces.  
    Des rassemblements en soutien aux maires sont prévus lundi à
la mi-journée. "Soyez pour une fois la majorité qui s'exprime et
non plus la majorité silencieuse, parce qu'on entend toujours
ces micro minorités de casseurs qui abîment l'image de la
jeunesse, des enfants issus de l'immigration (...) des enfants
des quartiers", a déclaré Vincent Jeanbrun sur TF1.
    
    LE TOUR DE FRANCE ENTRE CALME ET INQUIÉTUDE
        Après s'être élancé de Bilbao, en Espagne, le Tour de
France prend le chemin de l'Hexagone lundi avec un passage à
Bayonne, Dax, Pau et Bordeaux tout au long de la semaine.
  
        Les membres des équipes étrangères ont reconnu savoir
peu de choses sur la situation en France parce qu'ils évoluent
dans une "bulle" sur le tour.
  
        Quelque 33.000 représentants des forces de l'ordre sont
déployés tout au long des trois semaines de la course cycliste,
mais les cars des équipes et le matériel ne sont gardés la nuit
que par des agents de sécurité privée.
  
        Les organisateurs du Tour ont déclaré qu'ils étaient
prêts à s'adapter à toutes les situations. "Nous sommes en lien
constant avec les services de l'État, comme chaque année, et on
suit la situation avec une grande attention ", a dit Christian
Prudhomme, directeur du Tour, à des journalistes.
  
        Au sein des équipes cyclistes françaises, le ton est
légèrement différent.
  
        "Bien sûr que nous sommes préoccupés, nous ne pouvons
pas être insensibles à ce qui se passe, mais nous n'y pouvons
pas grand chose. Nous attendons les informations des
organisateurs, des forces de l'ordre, et ferons ce qu'elles nous
disent de faire", a dit à Reuters Philippe Mauduit, directeur
sportif de la Groupama FDJ.
  

 (Reportage Elizabeth Pineau, avec Pascal Rossignol dans le Nord
et Marc Leras à Marseille, Julien Pretot à Saint-Sébastien
(Espagne), édité par Gilles Guillaume et Jean Terzian)

8 commentaires

  • 02 juillet 13:25

    Ils ne savent pas ce quils font cest des bébés.


Signaler le commentaire

Fermer