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France-L'Insee voit le rythme de désinflation ralentir sous la pression de l'énergie
information fournie par Reuters 12/10/2023 à 17:00

PARIS, 12 octobre (Reuters) - Le reflux de l'inflation en France devrait ralentir légèrement, la hausse des cours du pétrole soutenant la dynamique des prix, a déclaré jeudi l'Insee dans un point de conjoncture, l'organisme statistique maintenant par ailleurs sa prévision de croissance pour 2023, grâce au rebond de la consommation des ménages.

L'Insee table sur une inflation à 4,4% en décembre, contre une précédente prévision de 4,2%, et après 4,9% en septembre.

L'inflation devrait poursuivre son reflux malgré la hausse des prix de l'énergie, qui a contrebalancé le mois dernier le ralentissement des autres postes de consommation.

"L’inflation énergétique (…) est réapparue du fait de l’accélération des prix des carburants, dans le contexte de renchérissement du pétrole, mais également d’un effet de base", constate l'Insee, la "remise à la pompe" ayant été renforcée en septembre 2022.

La transmission de la hausse de l'énergie aux prix à la production pourrait néanmoins être limitée, les entreprises industrielles déclarant à l'organisme réagir davantage en comprimant leurs marges qu’en augmentant leurs prix de vente en septembre.

Autre développement notable, les prix de l'alimentaire ont connu leur première baisse mensuelle en près de deux ans, se repliant de 0,3% en septembre par rapport à août, alors que 47% des ménages indiquent avoir modifié leurs habitudes de consommation alimentaires face à la hausse des prix.

Selon l'Insee, le produit intérieur brut (PIB) de la France progresserait de 0,1% au troisième trimestre, puis de 0,2% au quatrième, pour atteindre une croissance de 0,9% en 2023, une prévision inchangée par rapport à celle de septembre, indique l'Insee.

"La croissance du troisième trimestre aurait surtout été tirée par le rebond de la consommation des ménages, dans un contexte de moindre inflation. Cette reprise se poursuivrait cet automne, mais à un rythme modeste", alors que la confiance des ménages peine à rebondir d'un point bas atteint mi-2022, explique l'institut.

Le léger rebond de la croissance au quatrième trimestre s'explique par ailleurs par un rebond des exportations lié au calendrier des livraisons aéronautiques et navales ainsi que par le dynamisme des revenus d'activité au second semestre, grâce notamment à l'amélioration des termes de l'échange et au rebond des salaires réels.

Le gouvernement table pour sa part sur une croissance de 1% cette année.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)

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