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France-Barnier en sursis, l'opposition réaffirme sa volonté de censure
information fournie par Reuters 03/12/2024 à 09:41

(Actualisé avec déclarations d'Antoine Armand, Laurent Saint-Martin, Jean-Philippe Tanguy, Marine Tondelier et contexte)

Les oppositions de gauche et d'extrême droite ont réaffirmé mardi leur volonté de censurer le gouvernement de Michel Barnier, qui estime avoir fait le maximum pour satisfaire les forces politiques du Parlement.

Le Premier ministre francais a engagé lundi la responsabilité de son gouvernement pour adopter sans vote le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).

Le renoncement de dernière minute sur le projet de déremboursement des médicaments en 2025, qui visait à convaincre le Rassemblement national (RN) de ne pas se tourner vers la censure, n'aura pas suffi. Le RN demandait en outre l'abandon de la désindexation des retraites sur l'inflation dès le 1er janvier, ce qu'il n'a pas obtenu.

"Nous avons été au bout du dialogue, nous avons fait le maximum pour que les forces politiques du Parlement puissent nous soutenir", a déclaré mardi le ministre français de l'Economie, Antoine Armand, sur France 2, ajoutant que les députés avaient le choix "de ne pas plonger le pays dans l'incertitude".

Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget et des Comptes publics, a également déclaré mardi sur RTL que l'exécutif avait toujours été ouvert à la négociation.

"Nous sommes ouverts au dialogue depuis le début jusqu'à la fin. Ce que j'observe, c'est que je vois bien que maintenant on n'est plus dans un dialogue de l'autre côté. On est dans des prétextes permanents", a-t-il dit.

Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, a pour sa part réitéré l'intention de son parti de voter en faveur de la motion de censure contre Michel Barnier que les présidents des groupes parlementaires du Nouveau Front populaire ont annoncé avoir déposé lundi.

"Nous en sommes sûrs (de voter la censure) parce que c'est notre devoir", a-t-il dit sur Europe 1.

"Il n'y a aucune rupture avec le macronisme comme on demandait", a-t-il ajouté.

Pour Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, l'une des composantes du Nouveau Front Populaire (NFP), cette situation est la preuve de la dépendance du gouvernement Barnier à l'égard du parti d'extrême droite.

"Ils se sont mis dans les mains de Marine Le Pen", a-t-elle dit sur franceinfo. "Il aura la censure et le déshonneur".

La crainte d'une chute du gouvernement de Michel Barnier cette semaine a affecté les marchés boursiers et obligataires de la France, deuxième économie de la zone euro, déjà sous pression en raison de son déficit.

L'écart entre les rendements français et allemands

DE10FR10=RR - une mesure de la prime que les investisseurs exigent pour détenir la dette française - s'est resserré à 85,3 points de base, après avoir atteint 90 points de base lundi, son niveau le plus élevé depuis 2012.

Le rendement à 10 ans de l'Allemagne DE10YT=RR , la référence pour la zone euro, était en hausse de 0,5 point de base à 2,04%.

Michel Barnier accordera mardi soir une interview à TF1 et France 2 au journal de 20h00, ont annoncé les deux chaînes, alors que l'opposition de gauche et le Rassemblement national promettent de censurer son gouvernement.

(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)

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2 commentaires

  • 03 décembre 09:39

    « Barnier en surCis » ??? Même l’IA ne ferait pas une telle faute d’orthographe impardonnable!


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