Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

France: 377 mises en cause pour violences sexuelles ou sexistes dans le sport en 2023
information fournie par Reuters 21/03/2024 à 16:03

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudea-Castera

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudea-Castera

377 personnes mises en cause, 81% des victimes de sexe féminin, 31% d'entre elles âgées de moins de 15 ans au moment des faits : tels sont les chiffres clés de l'année 2023 en matière de lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le sport présentés jeudi par Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

En 2023, 377 personnes ont été mises en cause - dont 95% d'hommes - sur 710 signalements reçus par la cellule "Signal-Sports".

Créée en décembre 2019, cette cellule permet de recueillir puis d'instruire des signalements de violences sexuelles et sexistes, de violences physiques et psychologiques ou des situations d'emprise.

Depuis son lancement, 1.284 personnes ont été mises en cause au sein de 65 fédérations sportives : 89,9% des faits relevaient de violences sexuelles et 77% des victimes étaient mineures au moment des actes.

Parmi les 624 mesures administratives qui ont été prises, 186 ont fait l'objet d'un signalement aux procureurs de la République sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale qui impose l'obligation, "pour toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire, dans l'exercice de leurs fonctions" de signaler des crimes ou délits dont il a connaissance.

Selon Amélie Oudéa-Castéra, ces résultats ont notamment été obtenus grâce à "l'extension du contrôle d'honorabilité à tous les encadrants, dirigeants de clubs et intervenants auprès de mineurs, même non licenciés".

Au total, 1.911.455 contrôles d'honorabilité ont été effectués sur les éducateurs sportifs, les arbitres et les exploitants licenciés des fédérations, donnant lieu à 292 notifications d'incapacité ou mesures d'interdiction.

"Je souhaite qu'on puisse amorcer une réflexion sur la suspension à vie de la licence", a déclaré la ministre en évoquant un projet de loi d'héritage "qui sera présenté au lendemain des Jeux olympiques et paralympiques".

Amélie Oudéa-Castéra a également assuré que la cellule "Signal-Sports" serait présente au Club France et au village des athlètes lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

"C'est vraiment tolérance zéro. Aucun argument, même la quête de médailles, ne doit nous freiner", a-t-elle ajouté. "Ce sont des thématiques sur lesquelles je suis très engagée. On ne lâche rien, il faut être intransigeants."

(Reportage de Vincent Daheron, édité par Sophie Louet)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer