François Hollande a reçu Alain Finkielkraut ce vendredi à 16 h 30 à l'Élysée. En effet, le président de la République est le protecteur de l'Académie française. À ce titre, il se doit de recevoir le philosophe fraîchement élu académicien. Cette audience à l'Élysée est obligatoire : elle signifie que le président approuve l'élection. Jusqu'à ce jour, le général de Gaulle a été le seul à s'opposer à une élection : en 1959, il refuse de recevoir Paul Morand en raison de ses relations avec les nazis et de ses liens avec le régime de Vichy. De Gaulle finira par malgré tout donner son feu vert... mais neuf ans plus tard. Ce vendredi après-midi, Alain Finkielkraut est accompagné par Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'institution fondée en 1635 par Richelieu. La candidature d'Alain Finkielkraut, polémiste anticonformiste, taxé de réactionnaire par ses détracteurs, familier des plateaux de télévision et animateur de l'émission Répliques sur France Culture, avait divisé le petit monde feutré du Quai de Conti : personnalité "trop clivante", jugeaient en coulisse les académiciens opposés à son élection, certains allant jusqu'à évoquer l'entrée à l'Académie du Front national. Dans sa tribune publiée dans Le Point , Nicolas Sarkozy avait gratifié le nouvel immortel d'un qualificatif élogieux : "l'un de nos plus brillants intellectuels". Valls parmi ses contradicteurs "Profil...
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