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Fin des voitures essence et diesel en 2035 : 150.000 emplois menacés en France
information fournie par Boursorama avec Media Services 16/07/2021 à 14:21

La commission européenne propose de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves dans l'UE à partir de 2035, ce qui entraînerait de facto l'arrêt des ventes de véhicules essence et diesel à cette date, au profit des motorisations 100% électriques.

Ce plan climat menace 150.000 emplois dans le secteur automobile en France, a averti le porte-parole de la Plateforme automobile, François Roudier, jeudi 15 juillet sur France Info . "Dans le pire des cas, on a un risque sur 150.000 emplois en France : 100.000 dans la filière industrielle et 50.000 dans les services , qui disparaîtraient complètement", affirme le porte-parole de cette plateforme, qui regroupe 4.000 entreprises, constructeurs et équipementiers de l'automobile.

Entre autres mesures, la Commission a proposé mercredi d'interdire, à partir de 2035, la vente de voitures neuves à essence ou diesel, pour atteindre un transport complètement décarboné en 2050, rejoignant l'objectif de neutralité carbone de l'Europe d'ici au milieu du siècle. Comme le secteur aérien - qui ne pourra plus bénéficier de kérosène non taxé pour les vols intra-européens dès 2023 -, l'industrie automobile européenne proteste contre le projet européen et réclame une transition moins rapide vers le zéro émission.

Le gouvernement défend les hybrides

"Il y a une vraie inquiétude en France sur ces mesures qui sont un peu extrêmes", alors que Bruxelles ne mise que sur le moteur électrique, déplore François Roudier. Le gouvernement et l'industrie automobile défendent notamment les voitures hybrides rechargeables , qui ont un moteur électrique d'appoint en plus du moteur thermique. Mais ces véhicules, plus lourds que leurs équivalents thermiques, avec leurs deux moteurs, peuvent être plus polluants s'ils ne sont pas rechargés, et ne permettront pas à eux seuls d'atteindre zéro émission.

François Roudier souligne que le coût de production et la reconversion des PME seront des points sensibles de la transition vers le tout électrique. Selon lui, l'investissement nécessaire s'élève à 17,5 milliards d'euros, dont un tiers "au moins" devrait être pris en charge par l'État.

Satisfaction de la CFDT-Renault

Côté syndicats, la fédération FO de la métallurgie appelle à "ne pas sacrifier l'industrie sur l'autel du climat" . Les annonces de la Commission "nous inquiètent pour l'avenir de l'industrie française et européenne, ainsi que pour ses emplois", met-elle en garde. "Il ne s'agit pas de remettre en cause l'urgence climatique", mais il faut "mesurer en amont et avant toutes décisions irréversibles les réels impacts" sur "l'industrie et ses emplois", plaide FO Métaux.

Le syndicat CFDT du groupe Renault accueille, lui, "avec satisfaction les annonces" de la Commission, qu'il juge "cohérentes avec le rapport", publié le 30 juin, de la centrale CFDT et de la Fondation Hulot pour une "transition juste" dans l'automobile. Favorable à "une mutation accélérée" du secteur, la CFDT-Renault estime que "la politique actuelle des petits pas mène à un retard significatif de la France".

8 commentaires

  • 17 juillet 10:12

    pardon, ferons grimper


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