Il ne prend pas forcément très bien la lumière, François Fillon, et il le sait. Alors, il assume : « Je préfère passer pour un terne plutôt que pour un illusionniste », écrit-il dans Faire , un livre dont le contenu a, jusqu'au bout, été tenu secret, selon
L
' Express, qui y a eu accès en exclusivité et en révèle les passages les plus croustillants.
En effet, Fillon le terne passe à l'attaque. Il faut dire que ce livre représente sans doute sa dernière chance de recoller à ses concurrents pour la primaire de 2016. Puisque le candidat n'a rien à perdre, il utilise sa dernière cartouche : s'attaquer frontalement à Nicolas Sarkozy, sa bête noire.
L'enjeu pour l'ancien Premier ministre est aussi de se démarquer du bilan d'un quinquennat qu'il a entièrement partagé avec Sarkozy à la tête de l'exécutif. Selon lui, le président d'alors a tout bonnement manqué de courage pour réformer par peur de déplaire. Le problème présidentiel : « La hantise qu'il avait de son image. [...] Il lui répugnait de ne pas être aimé. Cela fit de lui un extraordinaire combattant, mais un homme d'État vulnérable aux humeurs de l'opinion. » Et la sentence de tomber, sans appel : « Le court terme passait avant le long terme. »
Un « plébéien teigneux »
François Fillon estime donc qu'en 2012 ce n'est pas la droite qui a perdu, mais le seul Nicolas Sarkozy...
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