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Face aux créanciers, le groupe autrichien Signa vide ses bureaux
information fournie par Boursorama avec AFP 18/01/2024 à 17:34

( AFP / JOE KLAMAR )

( AFP / JOE KLAMAR )

Des chaises en cuir et d'élégants bureaux, mais aussi une vulgaire corbeille à papier ou un porte-balai de toilettes: en redressement judiciaire, le géant autrichien de l'immobilier Signa met des centaines d'objets aux enchères pour trouver des liquidités.

Assailli par les créanciers, ce conglomérat espère récupérer près de 3 millions d'euros en se séparant du mobilier de son luxueux siège viennois, domicilié dans un palais du temps de sa splendeur.

Au total, son catalogue propose plus de 460 articles lors de trois ventes en ligne jusqu'à début février, organisées par l'administrateur chargé depuis novembre de la restructuration pour insolvabilité du groupe.

Un paillasson portant le logo de Signa et dont le prix de départ était de 3 euros fait l'objet d'une offre à hauteur de 1.600 euros, tandis qu'une table de conférence ovale recouverte de cuir intéresse à hauteur de 12.000 euros, soit quatre fois son prix de départ.

Un nombre important de curieux a participé jeudi à une visite des locaux, organisée pour les acheteurs.

"Ce n'est pas aussi opulent que je le pensais", a commenté pour l'AFP Jakob Muehlbachler, un étudiant de 19 ans.

Un autre jeune homme, Lian Schelkle, 21 ans, s'est dit fasciné par "l'ascension et la chute brutale" de la holding, dont le feuilleton occupe une place importante dans les médias autrichiens.

Afin d'espérer honorer ses dettes, Signa cherche aussi à vendre au meilleur prix ses parts dans le Chrysler Building de New-York et son jet.

Dégât collatéral: la collection personnelle honorant la mémoire de la star hollywoodienne née à Vienne Hedy Lamarr, que le groupe avait acquise et devait exposer dans un centre commercial en construction, est en cours d'inventaire. Son sort reste en suspens.

Avant les déboires, notamment provoqués par des reprises hasardeuses de chaînes de magasins et la forte hausse des taux d'intérêts, le conseil d'administration de Signa reflétait la proximité de son fondateur, le Tyrolien René Benko, avec un large spectre de la classe politique viennoise.

Y siégeaient notamment l'ancienne vice-chancelière d'extrême droite Susanne Riess-Hahn, mariée au commissaire européen au budget Johannes Hahn, et le chancelier social-démocrate Alfred Gusenbauer. Ce dernier est désormais critiqué pour avoir également facturé des millions d'euros à Signa en conseil.

René Benko avait fondé en partant de rien Signa en 2000 et l'avait transformée en un empire immobilier et commercial, avec des bureaux en Autriche, en Allemagne, en Italie, au Luxembourg et en Suisse.

Il a été retiré de la liste des milliardaires les plus riches d'Autriche dressée par le magazine Forbes.

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