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Exploitants agricoles: des revenus très inégaux selon les filières de production, souligne l'Insee
information fournie par Boursorama avec AFP 28/02/2024 à 08:29

( AFP / THOMAS SAMSON )

( AFP / THOMAS SAMSON )

Le niveau de vie des exploitants agricoles se caractérise par de fortes disparités selon les filières, les viticulteurs étant notamment mieux lotis que les éleveurs bovin, a indiqué l'Insee mardi.

Selon le dernier numéro d'Insee Références, qui porte sur l'agriculture, le niveau de vie médian annuel des exploitants agricoles en 2020 s'établissait à 22.800 euros, un peu au-dessus de celui de l'ensemble des Français qui atteignait 22.400 euros.

Le niveau de vie est calculé à partir du revenu annuel disponible, net des impôts directs, et en fonction de la composition du ménage.

Au sein de la population agricole, les écarts sont prononcés. En 2020, le niveau de vie moyen des 10% les plus modestes était de 10.900 euros, contre 44.600 pour les 10% les plus aisés. Pour la population générale, les 10% les plus modestes gagnaient 11.900 euros en moyenne et les 10% les plus aisés 39.900.

Le taux de pauvreté, à 16% pour les exploitants agricoles, était supérieur à celui de la population générale, à 14%. Le seuil de pauvreté est défini par un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian. L'Insee souligne cependant que les ménages agricoles déclarent moins souvent faire face à des difficultés de logement ou des restrictions de consommation, grâce à l'autoconsommation des produits alimentaires.

La filière de production constitue un facteur déterminant des revenus agricoles. Ainsi en 2020, le niveau de vie médian de la filière "bovins viande" était de 19.500 euros, tandis que celui de la filière viticole s'établissait à 27.100 euros.

Inversement corrélé au niveau de revenu, le taux de pauvreté atteignait 11,5% pour les viticulteurs, mais grimpait à 21,5% pour les producteurs de viande bovine.

Dans la plupart des filières, l'agriculture conventionnelle reste plus rémunératrice que le bio. L'écart est particulièrement criant pour les deux filières qui concentrent la plus grande part de bio: maraîchage (21,5% de bio en 2020) et production de fruits (18,5%). L'excédent brut d'exploitation par exploitant, une mesure de rentabilité, y était inférieur respectivement de 57,7% et 31,1% en bio par rapport à l'agriculture conventionnelle.

Le niveau de vie croît avec la taille des exploitations. Les petites exploitations comptaient il y a quatre ans 23% de personnes pauvres à leur tête, les exploitations moyennes en dénombraient 17% et les grandes 10%. Seule exception à cette règle: les micro-exploitations, dont le taux de pauvreté atteignait 15%.

Cette étude de l'Insee s'appuie sur les données du recensement agricole 2020 du ministère de l'Agriculture croisées avec les données fiscales de la même année pour la France métropolitaine.

14 commentaires

  • 28 février 10:37

    Idem pour les céréaliers où la Beauce comportant de grandes familles historiques, sur de grandes propriétés dans les meilleurs terres agricoles de France tire aussi la moyenne vers la haut.


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