EXCLUSIF -Proclamation des droits des femmes dans l'islam de France

information fournie par Le Point •31/05/2017 à 19:29

En mars, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, signait une lettre qui précisait les conditions d'exercice de l'islam en France. Un document historique dans lequel l'institution s'inquiétait notamment « de la montée en puissance, au sein de la communauté musulmane française, d'une interprétation erronée de l'islam reposant sur une lecture du texte sélective, partiale et au premier degré, qui conduit à l'obscurantisme, à la pédanterie ignorante, à la misogynie, au sectarisme et au refus des valeurs républicaines ». Ces 25 points avaient l'ambition d'« accompagner les Français de confession musulmane sur leur chemin spirituel ».

Deux mois plus tard, les auteurs récidivent et veulent codifier la place des femmes dans l'islam. Une quinzaine de personnes ont planché sur cet épineux sujet : des théologiens ou des communicants, ainsi que des consultants extérieurs musulmans ou non musulmans. Parmi les personnes impliquées dans ce texte, citons Amar Dib, conseiller spécial du recteur, Chems-Eddine Hafiz, vice-président du Conseil français du culte musulman, Djelloul Seddiki, directeur de l'Institut de théologie al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, Slimane Nadour, responsable de la communication de la Grande Mosquée, et le politologue Thomas Guénolé, auteur d'« Islamopsy-chose » (Fayard, 2017).

Pour ce dernier, « les Français de confession musulmane sont déjà dans leur écrasante...