Ils sont 30 citoyens, hommes et femmes, âgés de 20 à 75 ans, répartis sur l'ensemble du territoire national. Certains habitent à la campagne, d'autres à la périphérie des villes ou au sein d'une grande agglomération. Ils sont seuls, en couple ou avec leur famille. Beaucoup s'organisent pour télétravailler, certains se sont mis en arrêt maladie pour s'occuper de leurs enfants. Plusieurs continuent de sortir pour travailler (professionnels de santé, forces de l'ordre, commerçants ou personnel de la grande distribution, etc.).
Studio, trois-pièces avec terrasse, maison avec jardin en ville ou à la campagne, tous ne sont pas confinés dans les mêmes conditions, mais tous se livrent sans réserve sur leur quotidien qui est en train de changer. Chaque jour, nous leur demandons de remplir un carnet de confinement. La longueur des témoignages que nous recevons montre à quel point l'écriture de ce journal d'un confiné répond à une attente forte : mettre des mots sur ce qui semble encore « irréel », « impensable », « surréaliste », « inimaginable », tenter de comprendre ce qui nous arrive, rendre compte des sentiments confus que cette situation génère, entre angoisse, colère, impuissance et volonté (devoir) de rester optimiste.
« Il fallait s'y attendre… mais on n'a rien vu venir »Pour beaucoup, cette crise sanitaire agit comme un révélateur des dérives de nos économies mondialisées et du manque
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