On se rassure comme on peut. "Nous ne sommes pas les plus à plaindre. En prévision, l'UMP perd 6 points, les Verts en perdent 10", lâchait Manuel Valls jeudi dernier, dans le train qui le menait vers Lille pour un meeting de campagne européenne avec Martine Aubry. En théorie, le Premier ministre n'a pas tort. En 2009, la majorité de droite récoltait 27,88 % des voix (29 sièges au Parlement européen) et les écolos réalisaient un exploit, sous la houlette de Daniel Cohn-Bendit, avec 16,28 % des voix (14 sièges). Les sondages leur accordent pour le scrutin du 25 mai des résultats moins reluisants. Quant au PS, il s'effondrait il y a cinq ans, avec 16,48 % des voix (14 sièges aussi). Cette fois, les sondages lui accordent jusqu'à 17 % des voix... Problème, personne n'y croit. De la théorie à la pratique, il y a un gouffre. "Les sondages n'arrêtent pas de se planter", peste-t-on rue de Solférino. Un pilier de l'Assemblée va jusqu'à parier que sa formation récoltera moins de... 13 % des voix. Autant dire une catastrophe. "Pour les municipales, pas un sondage n'avait prédit que l'on perdrait 160 villes. Chat échaudé craint la pluie", lâche un dirigeant rue de Solférino. "En dessous de 15 %, ce serait un délitement, mais, paradoxalement, sans aucune conséquence..." "Ce n'est pas le pourcentage qui compte" De fait, pas de changement de Premier ministre possible, pas de remaniement et pas de changement de ligne politique. "Les résultats...
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