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Etats-Unis: trente ans de prison pour l'agresseur du mari de Nancy Pelosi
information fournie par AFP 18/05/2024 à 00:57

Image diffusée par la police de San Francisco de l'agression de Paul Pelosi par David DePape (g) à son domicile, le 28 octobre 2022 à San Francisco ( Police de San Francisco / Handout )

Image diffusée par la police de San Francisco de l'agression de Paul Pelosi par David DePape (g) à son domicile, le 28 octobre 2022 à San Francisco ( Police de San Francisco / Handout )

Un homme qui avait agressé au marteau le mari de Nancy Pelosi, l'ancienne cheffe démocrate de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, a été condamné vendredi à San Francisco à 30 ans de prison.

David DePape avait été reconnu coupable fin 2023 de s'être introduit au domicile du couple à San Francisco en octobre 2022 et d'avoir fracturé le crâne de Paul Pelosi.

Nancy Pelosi était à l'époque le troisième personnage de l'Etat en tant que présidente de la Chambre des représentants et était régulièrement la cible de théories complotistes alimentées par l'extrême droite.

Le procès avait montré comment M. DePape, un charpentier canadien en situation irrégulière et au mode de vie solitaire, baignait dans un univers empoisonné par la désinformation avant de passer à l'acte.

S'il voulait initialement s'en prendre à la parlementaire, Nancy Pelosi se trouvait ce jour-là à Washington et non à son domicile de San Fransisco.

En amont de l'audience de vendredi, Nancy Pelosi avait demandé à la juge d'imposer "une très longue" peine pour cette attaque "ayant eu des effets dévastateurs sur trois générations" de sa famille.

"Aujourd'hui encore, 18 mois après l'intrusion et l'attaque, les traces de sang et d'effraction sont impossibles à éviter", a-t-elle déclaré dans des documents judiciaires cités par le quotidien San Francisco Chronicle.

Pendant son procès, l'homme de 43 ans avait raconté - parfois en larmes - comment il était devenu un auditeur assidu de podcasts d'extrême droite.

- "Briser les rotules" -

Sur les réseaux sociaux, il avait notamment partagé des publications affirmant que les élites américaines étaient corrompues et s'adonnaient à la pédophilie, ou que l'élection présidentielle de 2020 avait été volée à Donald Trump.

Le jour de l'agression, il avait pénétré par effraction avec de la corde, des gants et du ruban adhésif au domicile du couple Pelosi à San Francisco.

Nancy Pelosi (d) et son mari Paul Pelosi, le 10 mars 2024 à Beverly Hills, en Californie ( AFP / Michael TRAN )

Nancy Pelosi (d) et son mari Paul Pelosi, le 10 mars 2024 à Beverly Hills, en Californie ( AFP / Michael TRAN )

Il a avoué aux enquêteurs qu'il projetait de "briser les rotules" de l'élue si elle n'avouait pas les "mensonges" du camp démocrate.

Paul Pelosi avait réussi à alerter la police, intervenue in extremis. L'agression a été filmée par la caméra piéton des agents.

Survenue à quelques jours des élections de mi-mandat, l'affaire avait illustré la gravité des effets de la désinformation dans la campagne, ainsi que les profondes divisions de l'Amérique.

Certains membres du parti Républicain avaient moqué l'attaque ou avaient exprimé un certain scepticisme malgré les images.

Le patron de X, Elon Musk, avait relayé - avant de l'effacer - une théorie complotiste destinée à minimiser la portée de l'agression, en suggérant qu'il s'agissait d'un rendez-vous à caractère sexuel qui aurait dérapé.

Le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, a estimé vendredi que cette condamnation devait servir d'avertissement contre ceux qui voudraient s'attaquer à des personnalités politiques ou leurs familles.

"Dans une démocratie, on vote, on défend, et l'on débat pour parvenir au résultat politique que l'on souhaite. Mais la promesse d'une démocratie, c'est que l'on n'emploie pas la violence pour influer sur ce résultat", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Après cette sentence prononcée par la justice fédérale, David DePape doit désormais être jugé par la justice californienne.

8 commentaires

  • 18 mai 12:50

    on ne va pas mettre en prison dans des prisons qui n existent pas .. sous sarko ( Dati ) on avait interdit les fouilles sur les prisonniers à la sortie du parloir .. le laxisme ca fait longtemps que l onl installe dans la loi ... c est prevu desormais que les petites peines de prison ferme ne donnent pas lieu à de la prison ... mais bon , on a pas à construire de prison , on a l une des justices les plus economiques .


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