L'Église espagnole est en état de choc. Actuellement réunies à Madrid pour des raisons purement ecclésiastiques, les instances dirigeantes de l'épiscopat (2 cardinaux, 14 archevêques et 53 évêques) n'ont pas lâché en public un traître mot sur l'affaire qui éclabousse l'archevêché de Grenade. Mais, en coulisses, elles ne parlent que de cela : que faire des supposés prêtres pédophiles de cette ville andalouse, dont trois viennent d'être suspendus de leurs fonctions pour "abus sexuels" commis sur des mineurs ? D'ordinaire, ce genre de scandales est rapidement étouffé. Mais, cette fois-ci, l'Église ne va pas pouvoir régler cette affaire en toute discrétion. Celui qui exige une fermeté sans appel contre "les pédophiles présumés" n'est autre que leur supérieur hiérarchique : le pape François.
À l'origine de cette situation explosive, il y a une lettre de dénonciation "pour abus sexuels" envoyée au début de l'été dernier par un jeune professeur de 24 ans exerçant aujourd'hui dans le nord de l'Espagne. Entre 12 et 18 ans, il résidait à Grenade. Il aurait été soumis à "de brutales pratiques sexuelles" de la part d'une dizaine de curés. Sa missive est dirigée à l'archevêché de Grenade, qui ne donne pas suite. La victime insiste : la plainte est déposée au tribunal supérieur de justice d'Andalousie, puis atterrit sur un bureau du Vatican.
Après avoir pris personnellement connaissance de la lettre - "bouleversante", selon plusieurs...
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer