Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le 22 mai 2024, à Madrid ( AFP / THOMAS COEX )
Le produit intérieur brut (PIB) espagnol a progressé de 0,8% au deuxième trimestre, grâce au dynamisme des exportations et à une consommation des ménages solide, selon une estimation provisoire publiée mardi par l'Institut national des statistiques (INE).
Ce taux est identique à celui du premier trimestre, qui figurait alors parmi les plus élevés de la zone euro. Il est par ailleurs supérieur aux prévisions de la Banque d'Espagne, qui tablait sur une hausse du PIB de 0,6% entre avril et juin.
Ce chiffre "confirme le fort dynamisme de l'économie" ibérique, a réagi, dans une vidéo mise en ligne sur le réseau social X, le ministre de l'Economie Carlos Cuerpo, en insistant sur la "contribution très positive du secteur extérieur espagnol".
Selon l'INE, la croissance du deuxième trimestre a en effet été tirée par les exportations, qui ont progressé de 1,2% sur trois mois, après avoir déjà bondi de 2,8% au quatrième trimestre 2023 et de 3,3% au premier trimestre 2024.
L'investissement des entreprises a quant à lui grimpé de 0,9%, quand la consommation des ménages a augmenté de 0,3%, après avoir gagné 0,4% au premier trimestre - un niveau solide, lié selon Carlos Cuerpo à la "la modération progressive" de l'inflation, retombée à 2,8% en juillet.
Cette forte dynamique s'est traduite par de bonnes performances dans le secteur des services, où la croissance a atteint 0,9%, sur fond de fréquentation touristique record depuis janvier dans le pays, deuxième destination touristique mondiale.
L'activité a également progressé dans le secteur industriel (+0,4%, après +1,6% au premier trimestre) et de façon plus limitée dans la construction (+0,1%). La production agricole a à l'inverse connu une dynamique défavorable (-1,2%), selon l'INE.
Les résultats du deuxième trimestre mettent l'Espagne en bonne voie pour atteindre l'objectif annuel de 2,4% de croissance fixé par le gouvernement - une prévision revue à la hausse de 0,4 point mi-juillet au vu des bons résultats de l'économie ibérique.
Cet objectif est proche des attentes du FMI, qui parie sur une croissance de 2,4%, et de la Banque d'Espagne, qui table sur 2,3%.
Ce chiffre est "supérieur à celui de nos principaux partenaires" européens, rappelle Carlos Cuerpo, qui met en avant les conséquences positives de cette dynamique sur l'"emploi", avec un nombre "record" de personnes en activité (21,6 millions).
Selon l'INE, le taux de chômage, traditionnellement élevé en Espagne, a atteint 11,27% de la population active à la fin du deuxième trimestre, contre 12,29% fin mars. D'après l'exécutif, il devrait à nouveau reculer au cours du deuxième semestre, pour atteindre 11% fin 2024.
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