Énergie : les prix du fioul flambent aussi

information fournie par Boursorama avec Media Services •26/10/2021 à 09:28

En octobre, les prix du fioul, utilisé par près de 10% de la population pour se chauffer, a dépassé la barre symbolique d'un euro le litre, du jamais-vu depuis quatre ans, souligne Le Parisien.

Un particulier règle sa chaudière, après avoir été livré en fioul domestique, le 21 janvier 2004 dans son pavillon à Douvres-la-Délivrande (Calvados). ( AFP / MYCHELE DANIAU )

La flambée des prix de l'énergie touche tous les Français. En plus de la hausse des prix du gaz, de l'électricité, de l'essence, il ne faut pas oublier l'augmentation des prix du fioul domestique, souligne lundi 25 octobre Le Parisien . Si la fin des chaudières au fioul est programmée à partir du 1er juillet 2022, trois millions et demi de ménages, soit près de 10 % de la population, utilisent encore ce combustible très carboné.

Si la crise du Covid-19 avait fait chuter les tarifs, la reprise économique et le retour de la demande qui l’accompagne les fait aujourd’hui exploser. En octobre, les prix du fioul ont dépassé la barre symbolique de l’euro pour un litre , "du jamais-vu depuis quatre ans", explique le quotidien. "Avec même, la semaine dernière, un pic à 1.034 euros pour 1.000 litres, contre 664 euros sur la même période un an auparavant", observe Maëlle Ricard, directrice des opérations chez FioulReduc, une plate-forme qui met en relation quelque 150 distributeurs de fioul en France. "Cela représente tout de même une hausse de 55 %" , insiste-t-elle.

Dans le détail, le prix du fioul atteignait 0,8495 euro le litre le 17 mars 2020, à 0,6856 €/l le 2 octobre 2020 et à 1,0496€/l le 15 octobre 2021.

La situation ne devrait pas s'arranger. En effet, malgré la remontée des prix du pétrole brut (le Brent de mer du Nord est à 85 dollars le baril), l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) n’a pas prévu dans de revoir ses plans de production à la hausse.

De quoi inquiéter les Français qui n'ont pas anticipé de remplir leur cuve aux beaux jours. "Une partie des ménages, voyant les prix monter dès cet été, alors que d’habitude ils sont contenus au moins jusqu’à la rentrée, ont probablement préféré attendre pour remplir leur cuve. Ils espéraient une accalmie. C’est malheureusement tout le contraire qui s’est passé : les prix ont continué leur ascension", déplore François Carlier, délégué général de l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV).