Accusé de mener une "diplomatie parallèle" à l'étranger, l'ancien président Nicolas Sarkozy a-t-il réellement porté une autre voix de la France lors de son séjour en Russie ? En visite jeudi à Moscou, le président des Républicains s'est effectivement démarqué de son successeur à l'Élysée en plaidant pour un rapprochement avec la Russie. Pourtant, sur la résolution des crises syrienne et ukrainienne dans lesquelles est impliqué Moscou, ses positions se rapprochent inexorablement de celles de François Hollande.
Jeudi matin, lors d'un discours prononcé au prestigieux Institut des relations internationales de Moscou, Nicolas Sarkozy s'est livré à une véritable déclaration d'amour pour la Russie, "une nation unique" qui, "au fil des siècles, a bâti une civilisation à nulle autre pareille qui a tant contribué à façonner le destin de l'Europe et du monde". Avant son élection en 2007, l'ex-président avait pourtant reproché à son prédécesseur Jacques Chirac d'aller "serrer la pogne de Poutine", auteur d'"exactions" en Tchétchénie. Tutoyant aujourd'hui son hôte, qu'il appelle Vladimir, Nicolas Sarkozy fait volte-face et salue son bilan présidentiel "plus positif que négatif", se disant convaincu que "le monde a besoin de la Russie".
"Isoler la Russie n'a aucun sens"
"Isoler la Russie n'a aucun sens", a martelé Nicolas Sarkozy à Moscou. "Il faut parler à la Russie, surtout lorsqu'on n'est pas d'accord avec elle",...
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